Infrastructure : Etudes, Assistance Conseil, Suivi et Contrôle de Travaux en Afrique

Interview avec Patrice Tagro, Directeur du Département Développement International (DDI) au Bureau National d’Etudes Techniques et de Développement (BNETD)

Pouvez-vous présenter le Département Développement International (DDI) ?

Le Département Développement International a pour principal objectif de vendre les produits du BNETD que sont les études, l’assistance conseil, le suivi, le contrôle des travaux, la formation et le renforcement des capacités à l’international. Notre ambition, c’est également d’encourager la coopération sud-sud à travers un renforcement des capacités dans ces pays qui nous accueillent. Le département est constitué de trois entités : la direction du département, le service chargé de la veille commerciale internationale et le service chargé de la représentation internationale du BNETD. Dans le cadre de la stratégie du BNETD avec la vision 3.0, le marché que nous attaquons en Afrique est constitué de 16 pays divisés en 3 zones et gérées par des bureaux régionaux. Nous avons le bureau régional Afrique zone 1 qui couvre le Burkina Faso, la Guinée, la Guinée-Bissau, le Sénégal et la Mauritanie. Nous avons également le bureau régional Afrique zone 2 qui regroupe le Bénin, le Togo, le Niger et le Mali. Et enfin, nous avons le bureau régional Afrique zone 3 qui couvre les pays d’Afrique Centrale que sont le Gabon, le Congo Kinshasa, le Congo Brazzaville, la Centrafrique et le Cameroun. Ces bureaux régionaux sont situés dans l’un des pays. Toutefois, nous intervenons dans les autres pays de la région à travers des bureaux-projets lorsqu’il y a une seule activité qui a lieu, ou à travers des bureaux-pays lorsqu’il y a plusieurs activités qui sont en cours et pour lesquelles nous avons besoin d’une coordination, ou encore en joint-venture avec des cabinets locaux ou entreprises locales. Les régions sont gérées par les bureaux régionaux qui ont à la tête un directeur de bureau régional, qui est assisté généralement par un responsable comptable, un responsable marketing, un directeur technique, un staff local et une équipe de consultants qui ont été identifiés et approuvés par les départements opérationnels du siège. Ces consultants travaillent pour le BNETD dans la mise en œuvre des projets dans ces différents pays. Auparavant, le BNETD évoluait avec des agences. Au cours des cinq dernières années, le chiffre d’affaires réalisé par les agences du BNETD représentait 10 % du chiffre d’affaires de la société.

Combien de personnes le pôle international emploie-t-il ?

Le Département Développement International a pour principal objectif de vendre les produits du BNETD que sont les études, l’assistance conseil, le suivi, le contrôle des travaux, la formation et le renforcement des capacités à l’international.

Au siège, nous sommes une quinzaine de personnes. Le bureau régional Afrique zone 1 est constitué d’une dizaine de personnes permanentes pour couvrir la zone. Le bureau régional Afrique zone 2 compte 10 personnes et le bureau régional Afrique zone 3, qui est en restructuration, compte une quinzaine de personnes. Mais c’est sans compter les consultants qui ne sont pas employés en permanence par le BNETD. Le BNETD les utilise pour intervenir sur des projets. Notre base de consultants est en train d’être enrichie. En fonction de la diversification de nos produits à l’étranger, nous identifions les experts dans des domaines spécifiques qui se rapportent aux produits que nous vendons. Par exemple, en Afrique Centrale, avec la diversification de l’économie de certains pays, nous vendons des produits en matière d’agriculture et de développement rural. Nous identifions des experts dans ce domaine pour renforcer notre staff qui est généralement composé d’experts spécialisés en infrastructures de transport et bâtiments.

Quels sont les projets que vous avez réalisés dans les pays où vous intervenez ?

Au Congo, nous avons un projet nommé PRTC. C’est un projet de création d’infrastructures sur toute l’étendue du territoire. Ce sont des infrastructures scolaires, sanitaires et autres. Nous accompagnons le gouvernement congolais dans cette initiative depuis une quinzaine d’années. C’est un projet qui a été renouvelé compte tenu du succès qu’il a eu. Nous en sommes actuellement à la phase 5.

Nous apportons également une assistance à la caisse de stabilisation du Gabon qui veut renouveler la culture du café et du cacao. Nous avons fait une étude stratégique de perspective qui vient de s’achever. C’est le socle sur lequel le pays va se baser pour développer tout ce secteur d’activités.

En Guinée équatoriale, on travaille sur des projets d’infrastructures. Nous travaillons sur le développement de la nouvelle capitale Oyala. Nous travaillons aussi sur la construction d’une caserne pour la garde républicaine à Oyala. La Guinée équatoriale est un pays qui connait des difficultés économiques en ce moment. Il y a de nombreuses entreprises qui sont parties mais le BNETD continue d’accompagner le gouvernement parce que nous avons foi qu’avec la diversification des activités, ce pays va reprendre. Nous y avons une équipe.

Au Mali, nous travaillons sur le renforcement des capacités d’adduction d’eau potable de la ville de Bamako. C’est un projet qui est en cours depuis trois ans.

Au Bénin et au Togo, nous avons réalisé un nombre important de projets routiers. Dans le premier pays, nous avons fait l’aménagement de l’aéroport.

Au Sénégal, nous avons réhabilité un bâtiment administratif et nous construisons en ce moment un bâtiment intelligent. Sur ce projet, nous sommes en partenariat avec un cabinet local. C’est un bâtiment qui devrait être à la pointe de la technologie en matière de protection de l’environnement et de toute l’intelligence que l’on peut mettre dans un bâtiment. Au Sénégal, nous avons également réalisé des projets routiers.

Au Burkina Faso, depuis 2002, date à laquelle le BNETD a commencé à intervenir à l’international, nous travaillons sur des projets routiers.

Comment voyez-vous le BNETD à l’international dans trois ans ?

Dans trois ans, nous envisageons de développer des relations intéressantes et intelligentes avec des cabinets locaux et des experts locaux. Nous envisageons d’utiliser le maximum de personnes sur place pour réaliser nos projets. Jusqu’à une date récente, nous avions mis un focus sur les quatre pays où nous avions des agences pour la réalisation des projets. On espère que d’ici quelques années, nous pourront intervenir dans la totalité des 16 pays.