Enical Technologies : Big Data, Business Intelligence, Data Mining et Data Science

Harold Kplohi partage son évaluation du secteur de la technologie en Côte d’Ivoire et en Afrique et présente Enical Technologies, une filiale de Enical Group qui intervient dans le big data, la business intelligence, le data mining et la data science. Il parle également de partenariats stratégiques et partage sa vision pour le futur de Enical Technologies dans trois ans.

Interview avec Harold Kplohi, Directeur Commercial chez Enical Technologies

Harold Kplohi, Directeur Commercial chez Enical Technologies

Comment se porte le secteur de la technologie ?

Le secteur de la technologie est en pleine mutation. De nouvelles notions telles que le big data, la business intelligence, le data mining ou la data science sont beaucoup entendues. En ce qui nous concerne, c’est le cœur de notre métier et la principale activité qui nous a permis de développer Enical Technologies depuis bientôt une dizaine d’années. Pour être plus factuel, nous mettons en place une stratégie pour nous rapprocher de notre clientèle. Nous leur proposons des solutions sur mesure. Le data mining ou la data science peuvent être perçus de façon générale sans un réel impact sur nos populations. Le secteur d’activités doit permettre de résoudre des problèmes concrets auxquels sont confrontées les populations. L’Afrique est notre centre d’intérêt donc nous voulons trouver des solutions technologiques qui résolvent des problèmes précis. On pourrait par exemple parler des domaines de l’agriculture et de la santé. Quelles sont les solutions de business intelligence, de data mining et de data science qui permettent de résoudre les problèmes d’agriculture et de santé, qui sont des domaines proches de la population ? Cette mutation pour nous doit être plus concrète, et Enical Technologies a pris pour engagement de répondre à des préoccupations qui touchent directement au développement des populations.

Concrètement, de quel type de solutions s’agit-il ? Pouvez-vous citer des exemples ?

D’ici trois ans, nous voulons devenir le premier groupe de solutions informatiques et technologiques en Afrique.

Dans le secteur de l’agriculture, il y a des problèmes fonciers. Dans tous les pays d’Afrique et en Côte d’Ivoire notamment, la cartographie est inexistante et l’on note un problème de rattachement de la propriété à cette cartographie. Le data mining ou la business intelligence peuvent permettre, à partir de critères basiques du droit coutumier, de faire un rapprochement avec la cartographie, qui peut être une géolocalisation, afin de résoudre le problème de l’agriculture et du foncier. Le gouvernement ivoirien a décidé de s’attaquer au problème. Nous sommes en partenariat avec les structures qui interviennent dans le domaine du foncier afin de mettre en place la carte d’identité de l’agriculteur et le titre foncier de l’agriculteur. Au-delà de ça, nous pourrons développer tout ce qui est informations liées à l’agriculture, comme par exemple le cours des produits sur le marché, la pluviométrie, etc. Tous les moyens technologiques qui peuvent résoudre le problème de l’agriculture qui partent du foncier à la production sont des cas concrets.

Nous sommes également engagés dans le domaine de la santé. Nous sommes en cours de signature d’un partenariat avec un grand groupe bancaire qui a la même problématique que nous : le financement du secteur de la santé avec un impact social. Aujourd’hui, les populations appellent de leurs vœux une assurance universelle. Cette assurance a déjà commencé dans d’autres pays avec plus ou moins des succès. Dans nos pays, comme partout ailleurs, le gros problème demeure la fraude liée à l’utilisation de la carte de mutuelle qui plombe le ratio au niveau des différentes mutuelles. Il faut donc trouver une solution. Enical Technologies pense à une digitalisation, c’est-à-dire à une dématérialisation du parcours patient. A partir d’un identifiant, on pourrait avoir un parcours patient depuis le bureau d’entrée jusqu’à la pharmacie, en passant par la consultation, l’hospitalisation et autres. Ce sera un identifiant rattaché à un moyen de paiement électronique qui permet au patient faire ses soins de santé et de faire un paiement sécurisé par le biais d’un établissement bancaire. C’est l’origine de la signature de convention entre Enical Technologies et ce groupe bancaire panafricain.

On utilise donc une base de données universelle qui est la population, et on arrive à résoudre un problème précis dans les domaines de la santé et de l’agriculture, avec un impact social fort.

Pouvez-vous nous parler de votre partenariat avec Orange ?

Avec Orange, c’est un partenariat d’écosystème. Orange a pour cœur de métier le transport de la voie et de la data. Nous traitons la voie et la data. Orange est un grand groupe et Enical est une jeune entreprise avec de grandes ambitions. L’idée, c’est d’apporter notre contribution à l’émergence d’un champion national arrimé à un grand groupe. Nous voulons apporter un plus dans le traitement de la matière première d’un grand groupe et prouver notre capacité à résoudre des problèmes et à trouver des solutions. Le partenariat avec Orange permettra de compléter l’offre d’Orange. On parle de business intelligence, de data mining, de data science et de e-éducation. Toutes ces applications doivent être transportées pour arriver chez le consommateur final qui n’est autre que la population. Nous n’avons pas la capacité de pouvoir transporter ce que nous aurons transformé, donc nous sommes en partenariat avec Orange. C’est un gros projet qui va démarrer avec un site pilote en Côte d’Ivoire, mais l’objectif, c’est de couvrir toute l’Afrique avec des solutions qui iront jusqu’au plus près de la population.

Comptez-vous vous étendre sur le reste de l’Afrique ?

Nous sommes concentrés sur la Côte d’Ivoire, mais en fin 2019, nous comptons avoir une forte présence sur l’Afrique. Nous sommes présents au Cameroun sur plusieurs projets, notamment avec Orange Cameroun et d’autres opérateurs. Nous sommes aussi présents en République centrafricaine sur plusieurs projets, notamment avec MTN. Nous sommes en cours de validation des TDR pour des projets au Burkina et au Mali, et nous comptons nous étendre en Europe.

Etes-vous à la recherche de partenaires stratégiques ?

Oui, nous sommes à la recherche de partenaires stratégiques. Le partenariat avec Orange en est une illustration. C’est un partenariat sur lequel nous allons nous arrimer pour développer Enical Technologies. Nous voulons aussi développer notre centre de recherche et de développement. C’est un centre local pour l’instant et par lequel nous adressons des problématiques nationales. L’idée, c’est, avec l’aide des différents partenaires, d’ouvrir le champ de compétences de nos collaborateurs afin d’adresser des problématiques plus grandes et plus ouvertes dans d’autres secteurs. Nous avons également d’autres partenariats, notamment avec cet établissement financier mentionné précédemment, qui est une banque panafricaine avec une forte notoriété, mais qui n’a pas l’expertise technologique que nous avons. Cette banque souhaite financer le secteur de la santé, qui est une problématique internationale, et nous, nous avons pour vision de couvrir l’Afrique. Ce partenariat stratégique permettra donc à chacun de trouver son compte en termes de réalisation de projet de grande envergure. Nous sommes aussi en partenariat avec une structure qui évolue dans le e-gouv, c’est-à-dire les plateformes collaboratives gouvernementales. Cette structure est présente en Côte d’Ivoire mais elle a déjà entamé des projets de e-gouvernement dans différents pays africains. Ce partenariat qui est en cours de signature permettra de pouvoir être plus fort et pointu dans notre domaine d’intervention. Notre souhait d’ici la fin d’année est d’avoir au moins trois partenariats qui vont nous permettre de développer des compétences.

Quelles sont vos ambitions dans trois ans ?

Dans trois ans, Enical Technologies doit être le premier groupe africain de technologie. C’est une ambition que nous nourrissons. Nous avons déjà réalisé des projets d’envergure que nous allons mettre en évidence. Les projets de e-gouv qui arrivent doivent pouvoir nous permettre de monter en compétences. Cela doit pouvoir se concrétiser par la satisfaction des populations grâce aux solutions que nous leur proposons. D’ici trois ans, nous voulons donc devenir le premier groupe de solutions informatiques et technologiques en Afrique.

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