Université Internationale de Grand-Bassam : Interview avec le Professeur Saliou Touré

Le Professeur Saliou Touré, Président de IUGB (International University of Grand-Bassam), nous parle du secteur de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest, et présente l’Université Internationale de Grand-Bassam.

Interview avec Saliou Touré, Président de IUGB (International University of Grand-Bassam)

Professeur Saliou Touré, Président de IUGB (International University of Grand-Bassam)

Parlez-nous du secteur de l’éducation et de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest après les indépendances.

Dès l’accession à l’indépendance en 1960, les pays africains ont fait de l’éducation et de la formation la priorité de leurs priorités. Beaucoup de pays ont mis en place des systèmes de formation supérieure, comme des universités, des grandes écoles et des centres de formation professionnelle, qui ont permis de former des cadres dans plusieurs secteurs : des enseignants, des chercheurs, des ingénieurs, des agronomes, des administrateurs, etc. Aujourd’hui, ces cadres constituent essentiellement les cadres-dirigeants de nos pays et ont donc participé activement au développement des pays africains. Mais, il faut reconnaître qu’à partir des années 80, sous l’effet de la mondialisation, des programmes d’ajustement structurel ont été mis en place pour limiter les salaires dans les programmes de financement des universités. Ces dernières ont alors connu des dysfonctionnements, parmi lesquels on peut citer des difficultés au niveau du recrutement des enseignants, des chercheurs, de l’équipement de certains laboratoires et des bibliothèques. De sorte qu’à la fin des années 80, il y a eu beaucoup de difficultés dans l’enseignement supérieur dans les pays africains de l’ouest, et en particulier en Côte d’Ivoire. Cela a amené les autorités à entreprendre des programmes de réforme du système éducatif, de l’enseignement supérieur et de la recherche. Aujourd’hui, il est admis que l’enseignement supérieur joue un rôle fondamental dans le développement économique, social, culturel, technique et scientifique d’un pays. Il a fallu redéfinir et repenser le rôle, la mission et les objectifs de l’enseignement supérieur. Parce que l’enseignement supérieur qui était considéré comme la clé du développement ne jouait plus son rôle. Il avait perdu de son prestige et son image était quelque peu ternie. Les autorités politiques, les parents, les entreprises et même les étudiants ne faisaient plus confiance au système de l’enseignement supérieur qui avait été mis en place et qui avait bien fonctionné dès les premières années des indépendances. Ces réformes ont permis d’autres orientations et d’autres redéfinitions de la mission de l’enseignement supérieur. Aujourd’hui, je reconnais que le système mis en place dans les années 90 jusqu’en 95 a bien fonctionné et a permis de rattraper certaines lacunes que nous avons connu dans les années 80 avec les plans d’ajustement structurel.

Où en sommes-nous aujourd’hui avec ce système ?

Je pense que les réformes mises en place en Afrique de l’Ouest ont fonctionné. J’ai moi-même conduit les réformes de l’enseignement supérieur et de la recherche en Côte d’Ivoire. Des pays comme le Sénégal, le Burkina, le Mali, le Niger et certains pays anglophones ont suivi. Je pense que des choses intéressantes ont été faites, souvent en partenariat avec l’UNESCO et des pays comme la France, les États-Unis et la Grande-Bretagne.

Université Internationale de Grand-Bassam
L’Université Internationale de Grand-Bassam est un établissement privé d’enseignement supérieur situé dans la ville de Grand-Bassam, au sud-est de la Côte d’Ivoire.

Comment l’Université Internationale de Grand-Bassam rentre-t-elle dans ce cadre et qu’est-ce qu’elle amène par rapport à cette problématique ?

Nous voulons faire des échanges d’enseignants, d’étudiants, d’information et de documentation pour nous permettre de participer au développement scientifique mondial.

Nous avons promulgué une loi de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche en Côte d’Ivoire en 1995. C’est dans le cadre de cette réforme que nous avons souhaité regarder ce qui se faisait de bien ailleurs, bien qu’étant un pays francophone et étant formé par les universités françaises. C’est ainsi que le gouvernement ivoirien de l’époque, en partenariat avec Georgia State University à Atlanta, avait souhaité mettre en place un système de formation, à côté du système classique français, qui serait inspiré du modèle américain, avec les standards américains, avec le modèle de formation universitaire américain, et avec l’anglais comme langue d’enseignement et de travail. Autrement dit, à l’Université Internationale de Grand-Bassam, tous nos cours sont dispensés directement en anglais. Les évaluations sont de type américain. Par exemple, les étudiants évaluent les enseignants. Nous n’avons pas d’enseignants qui soient des fonctionnaires. Ce sont des contractuels qui signent des contrats de deux ans renouvelables si tout le monde est satisfait de leur travail. Tous les cadres de l’administration et les enseignants sont évalués périodiquement, et les résultats servent à juger du fait qu’on va continuer ou mettre fin au contrat de la personne évaluée. Nous avons un conseil d’administration, ce qui n’existe pas dans le système universitaire national. Ce conseil évalue le travail qui est fait par les responsables de l’université. Moi, président de l’université, je suis professeur titulaire, et je suis nommé par le conseil d’administration et non par le gouvernement. C’est une grande différence. Au niveau académique, nos programmes ont été élaborés en étroite collaboration avec notre premier partenaire, Georgia State University. Cette université nous a aidés dès le départ à élaborer des programmes de formation, aussi bien à l’école de business, qu’à l’école des sciences, appelée STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics). Tous nos programmes sont reconnus par une quarantaine d’universités américaines, via le système d’accréditation SACS. Aux États-Unis, il y a environ cinq ou six systèmes d’accréditation, en Californie, dans le sud, sur la côte-est et dans la région de Chicago. Nous faisons partie du système SACS, celui du sud des États-Unis. En conséquence, tous nos programmes et diplômes sont reconnus par des universités comme celle de Houston, d’Alabama Birmingham, ou encore l’université d’Etat d’Oklahoma et l’université d’Etat du Minnesota. C’est également une autre différence par rapport au système classique. Enfin, nous avons un conseil d’administration d’une vingtaine de membres, avec un PCA, et le gouvernement ivoirien est représenté par seulement quatre ministères. Donc le gouvernement ne peut pas faire la loi. Nous avons également des personnalités venant du monde du travail. Par exemple Cargill, la Chambre de Commerce et l’ambassade des États-Unis sont représentés au conseil. De plus, il y a des personnalités indépendantes au conseil. Par exemple, le directeur de l’ICTP (International Centre for Theoretical Physics) en Italie est membre de notre conseil. La société indienne Tata est aussi représentée au conseil.

université de type américain en Côte d'Ivoire
En étroit partenariat avec la Georgia State University, il s’agit de la première université de type américain en Côte d’Ivoire.

Quelle est la force essentielle de la formation à l’université de Grand-Bassam ?

La force essentielle de la formation à l’université de Grand-Bassam est qu’elle est ouverte sur l’international et sur l’entreprise. Les étudiants qui passent deux ans chez nous peuvent aller dans les pays anglophones, comme aux États-Unis. L’un de nos étudiants qui vient de terminer son bachelor a demandé à aller dans une université à Singapour, deux universités en Grande-Bretagne et cinq universités aux États-Unis. Il a été accepté partout. Compte tenu de la formation et du niveau de l’étudiant, il y a une université américaine qui lui a proposé de commencer au niveau du PHD, donc il a sauté l’étape master. D’autres universités ont également accueillis nos étudiants, donc je peux dire que la formation qu’ils reçoivent chez nous est de qualité. Les étudiants qui viennent chez nous sont sérieux au travail. Depuis 2005, on n’a jamais eu de problème de grève dans notre université. La discipline est de mise parce que dès que les étudiants arrivent, nous leur disons que nous sommes dans une université qui se veut sérieuse, où l’on prône l’excellence et où l’on n’admet pas ce qui se passe sur certains campus. Par exemple, les étudiants n’ont pas le droit de fumer dans les lieux publics, c’est interdit. S’ils le font en cachette dans leur chambre et qu’ils sont pris, ils sont sanctionnés pendant au moins une semaine. La drogue que l’on voit sur d’autres campus est interdite ici. Le gouvernement ivoirien nous a envoyé un médecin pour faire des tests. Si l’on s’aperçoit qu’un étudiant consomme de la drogue, on avertit les parents. Si nous le prenons en train de consommer de la drogue, il est exclu du campus. Nous avons un certain nombre de dispositions qui nous distinguent de ce qui se fait ailleurs. Cela permet à nos étudiants d’être bien formés sur le plan académique et personnel. Aussi, nous tenons à ce que nos étudiants participent à la vie de la communauté où ils sont appelés à vivre. Par exemple, chaque année, nous allons nettoyer la plage de Grand-Bassam, et ils font des interventions à l’orphelinat. Nous avons mis en place des clubs étudiants comme cela se fait dans les universités américaines. Ce sont des clubs de business, d’informatique, de cinéma, de danse, de musique, etc. Cela marche très bien avec la participation des enseignants et du personnel administratif.

UIGB
Fondée en 2005, l’Université Internationale de Grand-Bassam est une institution privée autonome.

Comment recrutez-vous le personnel enseignant ?

Etant dans le système éducatif américain, lorsque nous voulons recruter des enseignants, nous faisons une publicité dans le Chronicle, un journal de recrutement aux États-Unis. C’est un journal en ligne et tous les gens à travers le monde peuvent demander à venir chez nous. Nous avons des équipes de sélection, composées par des doyens et des enseignants de haut niveau. Cette commission est présidée par le Vice President for Academic Affairs. Ensemble, ils regardent les dossiers par matière et ils font la sélection. Cette année, nous avons eu 150 demandes de recrutement pour 12 postes dans différentes disciplines, donc il faut faire un choix. Ceux qui passent la première étape doivent se soumettre à un entretien par télé-conférence. Ensuite, nous faisons venir ceux qui sont retenus pour voir comment ils se comportent. Il y a donc une sélection rigoureuse des enseignants. Nous souhaitons que ces enseignants aient déjà fait preuve de leurs compétences pédagogiques et scientifiques avant de venir chez nous. Ceux qui viennent de passer le PHD, il y a un ou deux ans, ne peuvent pas être professeur titulaire. Ils commencent comme Assistant Professor et ils gravissent les échelons progressivement jusqu’à ce qu’ils deviennent professeurs titulaires. Il y a une sélection rigoureuse qui se fait à travers le monde entier et aujourd’hui, nous avons des enseignants qui viennent d’un peu partout. Il y a un Indien, une dame qui vient des Philippines, des Américains, des Africains qui ont fait leurs études aux États-Unis ou en Angleterre et qui connaissent bien le système de formation américain. C’est un critère de recrutement important.

centre régional d'excellence dans l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire
L’objectif de l’Université Internationale de Grand-Bassam est de devenir un centre régional d’excellence dans l’enseignement supérieur.

Utilisez-vous le e-learning?

Nous sommes en train mettre en place le e-learning, mais il va fonctionner normalement lorsque nous serons sur notre nouveau campus. Nous avons un terrain de 60 hectares, l’autoroute en a pris une partie et il nous reste 52 hectares. Nous avons fait des plans de construction. Le futur campus va être fait sur trois phases. La première phase comportera trois écoles ou facultés, et accueillera 2500 étudiants, dont 70% d’entre eux seront logés. Cette phase se fera jusqu’en 2020. La deuxième phase de construction va aller jusqu’en 2025, et il y aura cinq écoles. Enfin, la troisième phase va aller jusqu’en 2035. Lorsque le campus sera achevé en 2035, il y aura une petite ville de 7 000 étudiants. Nous avons prévu toutes les facilités, comme des terrains de sport, des lieux de prière pour les chrétiens et les musulmans, des banques et des petites boutiques. En somme, toutes les commodités.

e-learning à l'UIGB
L’Université Internationale de Grand-Bassam est en train de mettre en place le e-learning, une forme d’apprentissage à distance qui repose sur la mise à disposition de contenus pédagogiques via Internet ou un réseau intranet.

Combien d’étudiants avez-vous sur le campus?

Depuis la rentrée de septembre dernier, nous avons 764 étudiants. Nous avons commencé avec 8 étudiants en 2005. Et depuis, les chiffres augmentent régulièrement. Nous en étions à 660 l’année dernière. Nous en sommes à 764 cette année. Nous avons fait notre budget pour l’année 2017-2018 en comptant 800 étudiants. Notre prochaine rentrée est en janvier et nous avons déjà une trentaine d’étudiants qui sont acceptés, ainsi que d’autres qui vont venir également.

Quels sont les profils d’étudiants que vous acceptez et quels partenariats avez-vous avec les universités ?

Nous avons 22 nationalités à l’université internationale de Grand-Bassam. Les étudiants viennent d’un peu partout. Toutefois la majorité d’entre eux sont des Ivoiriens et des étudiants de la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest). La deuxième nationalité après les Ivoiriens, ce sont les Nigérians. Mais nous avons également des étudiants du Cameroun, du Togo, du Ghana, du Liban, des États-Unis, de la France, du Maroc, ou encore du Japon. Les étudiants arrivent avec des backgrounds totalement différents. Le système américain ne rejette personne au départ. Nous acceptons tout le monde mais chacun doit fournir les efforts nécessaires. Actuellement, nous avons des bachelors dans plusieurs disciplines : en mathématiques, en computer science, en relations internationales, en business, MBA, etc. Nous voulons mettre l’accent sur le développement de la science. Nous favorisons aussi le recrutement des jeunes filles et nous les aidons spécialement en attribuant des bourses à celles qui sont brillantes. Les jeunes filles sont toujours les meilleures. Par exemple, une année, trois de nos filles sont allées à l’University of Central Arkansas, la ville de Bill Clinton. J’ai décidé d’aller voir ce qui les avait attirées là-bas. En arrivant sur place, le président de cette université avait préparé un MoU (Memorandum of Understanding). Il m’a dit : « Bienvenu président, j’ai préparé ce mémorandum et je vous demande de le signer parce que vos trois filles sont les meilleures de mon université ». Et, il a ajouté que si nous étions capables de former des gens aussi brillants en Afrique, il voulait travailler avec nous. L’année suivante, le président de cette université a pris 50 de nos étudiants. En ce moment, il y a plus de 200 de nos étudiants dans cette université. Il y a d’autres exemples dans le Minnesota, en Alabama, etc. Nous tenons à ce que nos étudiants soient bien formés et se comportent bien dans la société. Et, quand ils arrivent aux États-Unis, ils n’ont aucun problème pour s’intégrer.

IUGB (International University of Grand-Bassam)
Créée en 2005 avec huit étudiants, l’UIGB a aujourd’hui un effectif de 764 étudiants dont 44% de jeunes filles. Ces étudiants sont originaires de 22 pays dont 11 de la CEDEAO.

La formation est à quel niveau ?

Pour le moment, nous sommes au niveau du bachelor. Nous n’avons pas assez d’équipement parce que nous sommes limités par l’espace. Quand nous sommes arrivés en 2005, il y avait un bâtiment. Par nos efforts, on a pu construire un restaurant, un bâtiment pour héberger les filles et un autre pour faire les cours. Cependant, l’espace est restreint. Mais progressivement, nous allons nous ouvrir à d’autres disciplines. Nous n’avons pas voulu faire une formation comme dans les universités classiques. Quand j’étais au ministère, je reprochais toujours à mes collègues de vouloir enseigner ce qui leur plait. Moi, j’estime que l’université doit être au service du développement de la nation et du citoyen. Ce qui signifie que l’université à deux sortes de rôles à jouer. L’université doit fournir au secteur public et privé des cadres compétents, capables d’interagir sur le développement de la nation. L’université a aussi un second rôle, celui de participer de façon significative au développement de la science et de la pensée universelle. Quand j’étais professeur à Cocody, je constatais que la plupart de mes collègues ayant étudié la chimie moléculaire dispensait ce cours. Je leur disais : « à quoi bon faire de la chimie moléculaire si cette dernière ne peut pas permettre à Blohorn de fabriquer du savon à base d’huile de palme et de participer au développement ? Ce que vous faites se fait déjà en France, en Europe et aux États-Unis ». Ce qui est important dans l’enseignement supérieur, c’est d’être véritablement au service du développement.

force de la formation à l’université de Grand-Bassam
La force essentielle de la formation à l’université de Grand-Bassam est qu’elle est ouverte sur l’international et sur l’entreprise.

Quels sont les partenariats que vous avez avec les autres universités ?

Nous avons plusieurs partenariats aux États-Unis, mais aussi en France où j’ai moi-même été formé. J’ai des amis qui sont professeurs à Jussieu et j’ai noué des partenariats avec une école de business à la Rochelle, et avec la Toulouse Business School. Nous avons aussi des partenariats en Afrique, avec des universités au Maroc, en Afrique du Sud, au Kenya et en Éthiopie. L’ambassadeur de l’Éthiopie est venu nous voir pour nous dire qu’il serait bien que notre université ait des partenariats avec les universités de son pays. En fin septembre/début octobre, j’ai parcouru plusieurs universités en Inde avec lesquelles nous avons noué des partenariats, à New-Delhi et à Bangalore, dont l’Indian Institute of Technology. Nous voulons permettre à nos enseignants et à nos étudiants d’aller compléter leur formation dans ces universités qui ont plus d’expérience que nous. Nous avons peu de moyens, et il faut prendre exemple sur les autres pour pouvoir devenir grands comme eux. Nous voulons faire des échanges d’enseignants, d’étudiants, d’information et de documentation pour nous permettre de participer au développement scientifique mondial.

IUGB
La vocation de l’université est de produire une formation de qualité dans le secteur éducation-formation pour faire de la Côte d’Ivoire un pôle d’attraction et d’acquisition du savoir.

Quels sont les défis à adresser pour une meilleure formation dans votre université ?

Nous avons avant tout besoin d’hommes de qualité qui soient capables de réfléchir et de participer au développement de cette université. Nous sommes à l’heure actuelle dans la phase d’exécution de notre deuxième plan stratégique 2016-2020. Nous voulons que Bassam soit un modèle d’université et d’excellence pour l’Afrique de l’Ouest et pour toute l’Afrique. Nous voulons que Bassam soit un lieu où la science et la pensée se créent régulièrement. Pour cela, nous avons besoin de l’aide de plusieurs personnalités, de plusieurs entreprises, du gouvernement ivoirien, mais aussi d’autres gouvernements. Il y a quelques semaines, j’étais aux États-Unis avec le président Alassane quand il est allé signer le MCC. Nous avons pris des contacts avec une entreprise qui s’appelle Africa Integras. Cette entreprise va nous aider à construire notre futur campus. Nous avons également besoin du gouvernement ivoirien parce qu’il nous a promis un financement jusqu’en 2020. Nous ferons donc les démarches nécessaires auprès de celui qui viendra après Alassane pour nous permettre de rester dans le circuit de la formation et d’améliorer nos conditions de fonctionnement et de développement.

Scroll to top
Close