Bourse: Fondation Benianh Côte d’Ivoire

Alain Aboa, Vice président de la Fondation Benianh, and Sylviane Fontaine, Directeur administratif et financier de la Fondation Benianh
La Fondation Benianh International est une organisation non-gouvernementale de droit ivoirien crée en juillet 1996 qui offres des bourses.

Interview with Alain Aboa, Vice président de la Fondation Benianh, and Sylviane Fontaine, Directeur administratif et financier de la Fondation Benianh

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PRESENTATION DE LA FONDATION BENIANH INTERNATIONAL

La Fondation Benianh International est une organisation non-gouvernementale de droit ivoirien crée en juillet 1996 qui offres des bourses.
Elle a pour objectif de plébisciter et primer les hommes, les femmes et les organisations représentatifs de la culture de l’excellence.

  • Objectif concrétisé par la remise de prix attribués aux meilleurs dans divers domaines.
  • Intérêt particulier accordé au secteur de l’éducation et de la formation.

Dans le contexte actuel de la mondialisation et de la compétitivité, la Fondation Benianh International se donne pour mission de contribuer à la matérialisation de l’idéal de notre pays, qui est de s’élever au rang des pays industrialisés en:

  • Décelant les personnes physiques et morales dont les résultats traduisent l’aspiration au progrès continu et accéléré de la Société.
  • Aider ces personnes à renforcer leur efficacité pour être des élites.

Bourse: Fondation Benianh International

L’organe suprême la Fondation est l’Assemblée Générale constituée des membres. Les activités sont supervisées par un Conseil d’Administration et gérée au quotidien par un Directeur Administratif et Financier.
En 2005, elle a réçu le statut d’association oeuvrant dans le domaine de l’enseignement Supérieur par arrêté conjoint du Ministère de l’Economie et de Finances et du Ministère de l’Enseignement Supérieur.

TRANSCRIPTION DE L’ENTREVUE

Qui est éligible pour une bourse Benianh et comment fonctionne le processus de sélection?

Maitre ABOA: Pour être éligible pour une bourse, il être faut de nationalité ivoirienne, avoir moins de trente cinq ans et avoir un parcours scolaire (à partir du Baccalauréat) et universitaire (jusqu’au Bac+ 4 en attendant l’entrée en vigueur effective du système LMD) qui fait du candidat l’un des meillleurs de sa promotion. En d’autres termes, l’excellenceest le critère essentiel qui gouverne la sélection des candidats à une bourse Benianh.
Avant toute sélection, un appel à candidature fait l’objet d’une large diffusion; en plus de satisfaire au critère d’excellence, les candidats à une bourse Benianh doivent bénéficier d’une admission ou d’une préinscription dans une Université ou Grande Ecole de renommée internationale. Ils doivent en outre justifier d’une lettre de recommandation d’un professeur et d’un parcours universitaire sans redoublement pour résultats insuffisants.

Pour ne pas citer tout le monde, je dirai brièvement que certains de nos lauréats sont Directeurs Financiers et cadres de Banque, d’autres sont employés dans des firmes pharmaceutiques, dans la télécommunication.

Des personnes hautement qualifiées issues de différents milieux professionnels constituent le jury; on y trouve des professeurs d’université, des avocats, deschefs d’entreprises, pour ne citer que ceux-là. Puis vient l’étape de la sélection, conformément à un faisceau de critères transparents et rigoureux. A la fin du processus, le jury passe en revue la cohérence du projet professionnel et peut proceder à l’interview des candidats retenus. Les lauréats à une bourse Benianh sont retenus par ordre de mérite dans la limite du nombre de bourses disponibles.
Veuillez noter que par le critère de nationalité ne repose pas sur une volonté discriminatoire, mais sur la limite denos capacités financières qui ne permettent pas d’étendre outre mesure le programme. Notons également que les bourses de la Fondation Benianh n’ont pas un caractère social, nous ne considérons que les qualités personnelles, intellectuelles, et universitaires de la personne.

Comment prenez-vous la charge des candidats à une bourse Benianh une fois qu’ils ont été choisis ?

Maitre ABOA: Les candidats à une bourse Benianh retenus reçoivent chacun une lettre attestant l’obtention d’une bourse d’étude; cette lettre est présentée par le lauréat à l’établissement d’acceuil qui nous adresse à son tour une facture des frais de scolarité. Dès lors, nous procedons directement au paiement sur le compte de l’établissement. En raison des limites de nos capacités et dans le but de prendre en compte un grand nombre candidat, le montant maximun est fixé à 4 million de CFA (6000 €) pour la destination Europe et 5 millions de CFA (7000 €) pour le continent américain. Une exception existe, cependant pour les lauréats admis dans des Institutions Publiques dont les coûts son en déça des montants ci-dessus indiqués; nous leur versons directement un montant correspondant aux frais de livres ou de recherches en plus des frais de scolarité payés à l’institution.

Pourquoi les entreprises devraient-elles tisser un partenariat avec la Fondation Benianh?

Maitre ABOA: Les entreprises ont un intérêt certain d’être partenaire de la Fondation Benianh dans un premier temps nos lauréats vont dans les meilleures Ecoles du monde pour y effectuer des formations de pointe et de qualité; à la fin de leurs études, ils constituent, pour ces entreprises, un potentiel immense en raison notamment de leurs compétences avérées. Dans un second temps, ces compétences qui reviennent, après leur formation, permettent à certaines multinationales de faire d’énormes économies; en effet, cela coûte moins d’argent d’engager un ressortissant du pays qui, en plus du profil, a la même compétence qu’un expatrié pour lequel l’entreprise doit engager des dépenses pour la famille, pour le logement et certaines primes tels qu le dépaysement. Enfin, s’engager avec la Fondation Benianh, c’est donner une meilleure image de son entreprise, celle de contribuer à former une élite au profit de ce pays et de faire du développement durable un pillier de sa politique.
Il est, en outre, important de savoir que les dons faits à la Fondation sont exonérés d’impôt sur le Bénéfice Industriel et Commercial (BIC) conformement à l’arrêté conjoint n°140 du 03 mai 2005 du Ministère de L’Economie et des Finances et du Ministère de l’Enseignement Supérieur.

grants from Fondation Benianh International

Quelles sont les différents moyens que vous employez pour attirer les partenaires et pour promouvoir votre Fondation?

Mme Sylviane F: Nous organisons annuellement les Journées Portes Ouvertes et les Journées de L’excellence au cours desquelles nous présentons officiellement aux chefs d’entreprises et au public les étudiants retenus par le jury; cette dernière manifestation servant, de même, à distinguer et à honorer les chefs d’entreprise qui ont adhéré à notre politique. Nous organisons quelque fois des déjeuner – débats auxquels participent de nouveaux partenaires. Nous entretenons également un réseau relationnel avec les Chambres de Commerce et d’Industrie, le patronnat ivoirien, nos ministères de tutelle, les Institutions internationales et bancaires.

En 2001 et en 2002, nous avions organisé, le salon africain des Grandes Ecoles et Universités (SAGE). Toutefois, les dix années de crise ne nous ont pas permis de poursuivre cette action qui avait permis d’accueillir, en plus des Ecoles ivoiriennes, des Ecoles de la sous-région ouest africaine (Sénégal, Burkina Faso) et des entreprises.

Comment procédez-vous pour atteindre un public plus large?

Mme Sylviane F: La communication est à deux niveaux. Les membres, au nombre de cent (100), font, à leur niveau la promotion, de la Fondation. Par ailleurs, nous communiquons par la voie des médias (presse et audiovisuelle).

Avez-vous un réseau d’étudiants à la fondation, ou un forum des jeunes, telle qu’une association d’étudiants ou d’anciens étudiants, comme on le voit dans les Grandes Ecoles internationales de commerce?

Maitre Aboa: Nous avons organisé nos lauréats autour d’un réseau qui les regroupe afin de créer un lien entre eux. Ils restent en contact même quand ils sont à l’étranger et nous les  encourageons à conserver ce lien. Ce reseau comprend aujourd’hui plus de 250 membres. En plus du réseau des anciens lauréats, nous assistons les associations d’étudiants. Certes, elles ne recoivent pas de subvention de notre part mais nous les conseillons, les introduisons auprès de certains modèles et les associons à tous nos manifestations au cours desquelles elles sont présentées àdes chefs d’entreprises.

Fondation Benianh International Côte d’Ivoire

Expliquez-nous comment vous avez procédépour organiser les concours internationaux en Côte d’Ivoire?

Maitre Aboa: Les pays africains ont toujours eu la réputation d’avoir des systèmes corrompus et chaque maillon de la société y prenait part. Je pense que la Fondation Benianh durant une dizaine d’année s’est présentée comme un modèle contraire à ces pratiques. C’est, à mon avis, ce qui a joué en notre faveur. C’est ainsi que nous avons bénéficié de la confiance de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris qui a bien voulu nous faire organiser en Côte d’Ivoire le Concours du Service des Admissions Intenationales précédé du TAGE MAGE qui est un test d’aptitude aux étude de Gestion et de Management administré par la Fondation Nationale pour l’Enseignement de la Gestion des Entreprises (FNEGE) avec laquelle nous sommes en relation depuis 2009.
De même, nous avons eu la confiance d’un autre consortium, dénommé Ecricome Universa, qui nous fait organiser sur place le TAGE MAGE pour l’admission dans les Grandes Ecoles que sont: ESC Bordeaux, Euromed Management, ICN Business School Nancy, Reims Management School, Rouen Business School, Ecole de Management Tours-Poitiers.
En 2011, La Fondation a obtenu également l’organisation du Score IAE-Message qui est un test d’aptitudes et de pré-requis permettant à un candidat de postuler dans plus de 200 formations universitaires en gestion et management dispensées dans les Instituts d’Administration des Entreprises ou les UFR de Gestion en France.

En dehors des donateurs ivoiriens, recevez-vous également des dons de l’étranger?

Maitre Aboa: Oui, nous recevons, par exemple, des dons de TOTAL Raffinage International France, du groupe BNP PARIBAS-Côte d’Ivoire ou encore  du Service de Coopération et d’Action Culturelle de l’Ambassade de France en Côte d’Ivoire.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples des personnes qui ont fait partie de votre programme et qui occupent actuellement des postes clés dans des compagnies?

Maitre Aboa: Je peux, par exemple, citer CISSE Ismaël qui a obtenu une bourse pour l’Ecole des mines de Paris, à ensuite fait une formation dans une Université à Manchester. Il est aujourd’hui Chef du Service logistique et des opérations pétrolier à PETROCI qui est la grande entreprise pétrolière de Côte d’Ivoire.

Mme Sylviane F: Nous avons également Lancina SORO. Après des études à ESCP, il est allé au Maroc en tant que représentant zone Afrique de Hewlett Packard et est actuellement en fonction à la Direction Générale ladite boite.
Pour ne pas citer tout le monde, je dirai brièvement que certains de nos lauréats sont Directeurs Financiers et cadres de Banque, d’autres sont employés dans des firmes pharmaceutiques, dans la télécommunication.

En termes de partenariat, vous êtes bien avancé mais quels sont les autres besoins que vous éprouvez en tant que Fondation?

Maitre Aboa: Evidemment, nos besoins sont essentiellement financiers. C’est pourquoi malgré la satisfaction que nous donnent nos partenaires actuels, nous voulons tisser d’autres partenariats surtout au plan international avec les mécènes et les fondations qui souhaitent contribuer à la formation de cadres africains; puisque nous ne menons pas d’activités lucratives, nos moyens, limités, sont un frein à notre expansion.

En définitive, quelles sont les perspectives de la fondation pour les 5 prochaines années?

Mme Sylviane F: Notre objectif principal est de doter la Fondation d’un siège. Depuis quinze ans, nous sommes locataire d’un local exigü et notre souhait, comme exprimer plus, est de nous développer. J’en profite donc pour lancer un appel aux mécènes et à tous ceux qui reconnaissent le rôle important que nous jouons en Côte d’Ivoire afin qu’ils nous appuient pour la réalisation de ce projet.
Nous souhaitons une plus grande reconnaissance de l’Etat de Côte d’Ivoire (à travers le Minsitère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique) à qui nous apportons une réelle bouffée d’oxygène dans sa mission d’éducation et de formation de la jeunesse ivoirienne. Il est indéniable qu’en accordant à la Fondation Benianh le statut d’association oeuvrant dans le domaine de l’enseignement, l’Etat a reconnu l’importance de notre mission; mais nous voulons maintenant avoir la reconnaissance d’utilité publique qui pourrait nous ouvrir la porte à plus d’avantage.
Je voudrais, pour finir, revenir sur le plaidoyer que Me ABOA a exprimé plus haut. Je lance donc un appel à tous les mécènes à travers le monde qui découvrent maintenant nos activités, de nous rejoindre et de participer, comme ils savent déjà le faire pour ce qui touche au développement de l’Afrique, aux financements de la Fondation Benianh. Nous leur assurons de la meilleure utilisation des fonds qu’ils nous actroiraient éventuellement d’autant plus que notre comptabilité est contrôlée et certifiée par le cabinet Ernst & Young. Mon dernier mot: Contribuer à la formation des cadres des pays en voie de développement et permettre à ceux-ci d’être au même niveau de compétence que ceux des pays développés n’est que justice sociale.

Me Alain ABOA est professeur de Droit à l’Universitéde Cocody Abidjan, Avocat au barreau de Côte d’Ivoire, Vice président de la Fondation Benianh et Président du jury du SAI/TAGE MAGE en Côte d’Ivoire et du Jury d’excellence qui sélectionne les boursiers de la Fondation.

Mme Sylviane FONTAINE est Directeur administratif et financier de la Fondation Benianh depuis 1999. De nationalité française, elle réside en Côte d’Ivoire depuis 1946 et a été membre du Conseil d’Administration du Lycée français Blaise Pascal pendant sept ans.

Picture credit: Unicef/Education and Transition

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