Black Hawk Security : Spécialiste de la Sécurité des Biens et des Personnes en Côte d’Ivoire

Interview avec Zoher Abdallah, Directeur Général de Black Hawk Security

Comment se présente le secteur de la sécurité privée en Côte d’Ivoire ?

Le secteur de la sécurité en Côte d’Ivoire est vaste et partagé en plusieurs segments : le segment des sociétés autorisées par le Ministère de l’Intérieur, et le segment des sociétés qui n’ont pas d’agréments. C’est une concurrence déloyale que nous font les sociétés qui n’ont pas d’agrément parce que contrairement à eux, nous payons les impôts et les taxes. Ils ont une côte du marché qui devrait normalement nous revenir. Et, le client qui sollicite leurs services se retrouvera en fin de compte avec des problèmes. Aussi, nous pouvons dire qu’en Côte d’Ivoire, beaucoup reste à faire au niveau des ressources humaines dans le secteur de la sécurité. C’est vrai que le personnel est formé, mais il y a encore de l’éducation à faire. Les agents de sécurité n’ont pas la conscience professionnelle. La Fédération travaille sur cet aspect. En 2019, nous ferons de nombreuses réformes afin de rendre ce secteur beaucoup plus professionnel. Au niveau de la Fédération, nous voulons avoir toutes les informations sur les agents de sécurité qui ont volé ou qui ont tenté de voler pour que toutes les sociétés de sécurité, la Direction Générale de la Police, les renseignements et la DST (Direction de la Surveillance du Territoire), qui est notre tutelle, soient informés, afin que ces derniers ne puissent plus intégrer les sociétés de sécurité. Cela va éveiller la conscience professionnelle chez tous les agents.

Quels sont les services prisés par les populations ?

Tous les services sont complémentaires. C’est vrai que le produit gardiennage est aujourd’hui la vache à traire et qu’il faut un gardien devant toutes les entreprises et les résidences privées. Le client qui a un gardien civil ou un agent de sécurité peut demander à avoir un biper ou une alarme chez lui. Dans le gardiennage, il y a un groupe de clients qui veut le biper en cas de problème, un groupe qui veut une alarme qui est branché à un biper et un autre groupe qui ne demande que de la vidéosurveillance et qui est surveillé à partir de son IP.

Quels sont vos avantages concurrentiels ?

Notre priorité principale pour les deux années à venir, c’est de se préparer pour les élections. Nous voulons avoir les moyens logistiques et les ressources humaines nécessaires. Nous avons vécu des moments difficiles en 2011 et nous ne voulons plus les revivre.

Nous faisons presque tous le même travail, mais contrairement aux autres, nous sommes beaucoup plus accessibles aux clients. Nous sommes à l’écoute du client à toute heure. Je travaille avec le service externe et j’ai accès à tout ce que disent les clients. Parfois le client passe par le contrôleur ou le responsable de zone quand il veut se plaindre ou avoir des explications. Et ces derniers peuvent ne pas remonter l’information. Nous avons donc mis en place un numéro WhatsApp à partir duquel il a accès à un service externe. Ce service n’est pas lié au service d’exploitation de Black Hawk Security. Ce service rend compte directement au Directeur Général. Cela fait un an que nous avons mis en place ce service et il y a des retombées positives. Cela a éveillé la conscience des travailleurs qui savent que désormais, le boss est informé de tout ce qui se passe sur le terrain. Cette stratégie est une force pour Black Hawk. Par ailleurs, la collaboration entre la Direction Générale de la Police et l’Etat Major se passe très bien.

Vous faites du gardiennage et de la sécurité électronique. Quel est le domaine le plus performant selon vous ?

Il n’y a pas un domaine plus performant. Tout se complète. Qui dit sécurité dit tous les dérivés tels que les alarmes, les portiques ou les détecteurs de métaux. La gestion des ressources humaines étant difficile, nous avons mis l’accent sur le TrackNet et tout ce qui est gadgets électroniques. Ce sont les bipers ou encore l’assistance appelée « le bouton panique » sur lequel on appuie lorsqu’il y a un souci et tout de suite, vous êtes secouru. Il y a le système d’alarme que l’on met dans les résidences, les entrepôts, les immeubles, etc. Il y a aussi la télésurveillance que nous installons chez les clients qui ne veulent pas de vigiles chez eux. Ces personnes ont des caméras chez elles. Nous prenons leur IP pour faire une surveillance à distance. Ce service est facturé hebdomadairement ou mensuellement. Il y a aussi le GPS que nous installons pour les camions. Il y a trois ans, les braqueurs volaient des conteneurs chargés de marchandises avec la complicité des vigiles. Les sociétés d’assurance ont donc exigé des GPS dans les véhicules et un système d’alarme dans tous les entrepôts pour savoir d’où vient la faille. C’est à partir de là que le système GPS a pris de l’ampleur. Nous voulons, pour l’année 2019, éveiller la conscience de tous ceux qui sont à l’intérieur du pays en leur expliquant le bien-fondé de la sécurité électronique et plus particulièrement du GPS. Par exemple, le GPS a permis à plusieurs institutions qui travaillent avec nous de faire des économies considérables dans la mécanique. Comme le chauffeur roule à une certaine vitesse qui est contrôlée, le carburant est contrôlé, et les arrêts de plus de 30 minutes sont à justifier.

Avez-vous des succursales dans la sous-région ?

Pas encore mais nous comptons nous installer bientôt au Ghana avec la sécurité électronique, l’alarme, le TrackNet et la vidéosurveillance.

Quelles sont vos priorités pour l’année 2019 ?

Notre priorité principale pour les deux années à venir, c’est de se préparer pour les élections. Nous voulons avoir les moyens logistiques et les ressources humaines nécessaires. Nous avons vécu des moments difficiles en 2011 et nous ne voulons plus les revivre. Nous sommes en train de mettre en place un dispositif, une cellule d’opérations et une remontée d’informations fiables, pour préparer les clients à travailler avec les réseaux sociaux afin qu’ils nous donnent des informations en temps réel. Et, ces informations seront remontées à la police. Nous voulons avoir un marché important en 2019 et 2020 en mettant l’accent sur la préparation des élections. Aussi, financièrement, nous devons être prêts parce que nous ne savons pas ce qui peut arriver.

Comment est structurée la société Black Hawk Security ?

Je suis le Directeur Général, et nous avons un Directeur Général Adjoint. Nous avons ensuite les cellules planification. Il y a le premier bureau de la planification qui dépend directement du Directeur Général et le deuxième bureau de la planification qui dépend du Chef des Opérations. Après, nous avons le service technique et le service informatique. L’avantage, c’est que j’ai une cellule spéciale, la planification, qui s’occupe de tout quelle que soit l’origine de l’information. Cette cellule traite l’information puis elle la met à ma disposition. Mais la cellule planification qui dépend du Chef des Opérations la traite aussi. C’est toujours mieux d’avoir deux vérifications qu’une seule.

Quelles sont vos ambitions pour Black Hawk Security ?

Aujourd’hui, mon ambition c’est d’arriver à satisfaire les clients de sorte à ce que Black Hawk soit la référence en sécurité. Je ne veux pas être le leader du marché mais je veux faire partie des leaders. Black Hawk Security fait déjà partie des 6 premiers dans le domaine de la sécurité privée en Côte d’Ivoire. Nous voulons plutôt rassurer les clients et leur dire qu’avec nous ils sont en sécurité. Quel que soit le moyen qu’ils utiliseront, les clients pourront nous joindre et nous serons toujours à leur écoute.