Oribat : Aménageur Foncier et Promoteur Immobilier Agréé par l’Etat de Côte d’Ivoire

Interview avec Souleymane Sidibé, Gérant d’Oribat et Président de la Chambre des Aménageurs Urbains et des Promoteurs-Constructeurs de Côte d’Ivoire (CAPC)

Comment évaluez-vous le secteur immobilier en Côte d’Ivoire ?

Le secteur immobilier est très prometteur en Côte d’Ivoire. La demande est très forte. D’après les dernières études, il y a un déficit de 500 000 logements par an, et cette demande tend à augmenter. Il y a donc de la place pour tout le monde.

A quel niveau se situe le déficit ?

Le déficit se situe à tous les niveaux. C’est vrai qu’on parle de pauvreté en Côte d’Ivoire, mais la classe moyenne est la plus importante. Il y a donc une grande demande au niveau des logements sociaux, mais la demande existe aussi dans les logements économiques, ainsi que dans les logements de standing. Naturellement, le cœur de la demande est à Abidjan. Tout le monde veut avoir un toit ici. Il y a des zones qui sont plus prisées que d’autres. Bingerville, qui est le prolongement de Cocody, est une zone très sollicitée, par exemple. Il y a aussi la périphérie de Grand-Bassam qui est très demandée.

Présentez-nous Oribat. Quels sont vos avantages concurrentiels ?

En venant à ce métier, nous avons voulu rassurer les populations, ce qui n’était pas évident au début, à tel point que les gens avaient peur de souscrire aux opérations immobilières. Nos clients savent qu’en venant à Oribat, ils auront leur maison avec tous les documents qu’il faut. Nous sommes devenus une référence.

Oribat est un aménageur foncier agréé par l’Etat de Côte d’Ivoire. Nous avons commencé par l’aménagement de terrains ; et nous sommes également devenus promoteur immobilier agréé par l’Etat. Nous avons ainsi les deux casquettes. L’année dernière, nous avons reçu le premier prix d’excellence de meilleur aménageur foncier de la République de Côte d’Ivoire. Le prix était accompagné d’un chèque de 10 millions de FCFA. Dans l’aménagement, nous avons aidé l’Etat à lutter contre l’installation de bidonvilles et de quartiers non structurés. Nous réalisons les travaux de VRD (l’électricité, le drainage des eaux usées, l’adduction d’eau potable et le bitume). Nous sécurisons nos ventes devant un notaire, et nos clients reçoivent un titre de propriété. C’est une donnée très importante dans la transaction des terrains viabilisés. Nous avons déjà livré quatre projets, et il y en a un cinquième que nous allons livrer très bientôt. Au niveau de l’opération immobilière, nous vendons des logements sur des sites totalement viabilisés, avec titre de propriété, ce qui n’est pas toujours évident. Et ça, c’est la particularité d’Oribat. En créant l’entreprise, j’ai décidé d’apporter une touche de moralité dans notre secteur. Parce que c’est terrible d’investir les économies de toute une vie dans une maison et de ne pas avoir le résultat souhaité au final. Oribat a une éthique : la satisfaction du client est notre sacerdoce.

Vous avez initié un projet de ville nouvelle. Qu’en est-il ?

Après 10 années d’existence, nous nous sommes dit qu’il fallait changer de vision. Depuis 2012, nous livrons au moins une cité de 200 logements tous les ans. Nous avons pensé qu’il fallait aller au-delà, en développant une ville nouvelle. Le plan architectural et le financement sont déjà prêts. Nous allons construire 20 000 logements de toutes les catégories : sociaux, économiques, semi-standing et standing. La difficulté, c’est l’obtention du foncier. L’idée de la ville nouvelle, c’est de développer sur une grande superficie plusieurs catégories de logements adaptés à toutes les couches de la population avec des infrastructures de santé (hôpitaux), de sécurité (poste de police, gendarmerie) et des écoles. Il nous faut de plus en plus construire en hauteur, et pour ce faire, nous allons construire des appartements avec de bonnes commodités répondant aux besoins de nos clients.

Parlez-nous des résidences Ori Safir.

Les résidences Ori Safir sont des résidences de luxe de très haut standing, situées à Cocody Abatta en bordure de lagune. C’est une première pour nous parce que nous évoluons principalement dans le social d’habitude. Ce sont des résidences de 6 pièces duplex avec une cuisine européenne, un dressing dans la chambre principale, la vidéo-surveillance, le réseau de gaz butane intégré et une piscine en option. Les résidences sont construites sur une superficie totale de 500 m2, pour une superficie habitable d’environ 300 m2. Les coûts n’étant pas à la portée de tous, il n’y a qu’une vingtaine de résidences.

Qu’en est-il des projets Ori-Privilège et Ori-Elite ?

Ce sont des cités composées de résidences économiques (à partir de 23 000 000 de FCFA) comprenant des appartements, des duplex et des villas basses de 3 à 4 pièces, à Bingerville.

Les autres projets que vous avez sont les cités Ori Songon et Ori Fraternité. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Ori Songon, ce sont des logements sociaux issus du programme présidentiel. Au total, nous avons environ 525 logements de 2, 3 ou 4 pièces, à partir de 5 millions de FCFA et 11 immeubles de 16 appartements chacun.

Quant à Ori Fraternité, c’est également un projet de résidences économiques, à des coûts vraiment abordables, à Cocody Angré. Les maisons sont à partir de 14 millions de FCFA et sont livrables dès mars 2018. Il y a également des duplex de 4 pièces et des duplex en bandes. Ces résidences sont toutes évolutives : vous pouvez avoir une villa de 2 pièces et la réaménager en 3 pièces.

Les maisons Oribat ont-elles des caractéristiques spéciales, notamment au niveau des matériaux de construction ?

Nous travaillons avec notre technique usuelle : les agglos. Nous respectons les normes et les données stratégiques de la construction pour que nos résidences soient durables. Les gens peuvent donc y apporter des modifications, parce que la base est très solide. Ceci dit, quand on achète une maison basse, il ne faut pas la transformer en duplex.

Quels sont vos futurs projets?

Pour le futur, il y a la construction de la cité Ori Cristal à Cocody Abatta, non loin des duplex de luxe. Ce sont des appartements de haut standing de 3 et 4 pièces, comprenant une cuisine européenne et des ascenseurs très spacieux. Les appartements sont d’environ 200 m2, et la cité, située en bordure de lagune, dispose d’aires de jeux, d’un centre commercial et d’espaces aménagés dans un cadre sécurisé et convivial.

Nous avons aussi la cité Ori Or à Bingerville, comprenant des villas de moyen standing de 2, 3, 4 et 5 pièces, à partir de 31 000 000 FCFA. Avec cette cité, nous allons changer la physionomie de nos bâtiments. Nous allons construire avec des panneaux qui vont recouvrir la maison du bas jusqu’à la toiture. Avec cette nouvelle technique, on ne verra pas le toit.

Quelle est l’image que vous projetez ?

En venant à ce métier, nous avons voulu rassurer les populations, ce qui n’était pas évident au début, à tel point que les gens avaient peur de souscrire aux opérations immobilières. Nos clients savent qu’en venant à Oribat, ils auront leur maison avec tous les documents qu’il faut. Nous sommes devenus une référence, voilà la raison pour laquelle nous voulons construire une ville nouvelle. Nous en sommes à près de 2 000 logements depuis que nous avons commencé à construire. Rien qu’à Abatta, nous avons réalisé 600 logements, qui sont aujourd’hui vendus et habités. Sur la route de Bingerville, nous avons près de 300 logements. A Songon, nous en sommes à 525 logements. A Bouaké, nous avons également réalisé 129 logements. A Angré, nous avons près de 200 logements. Les graines que nous avons semées nous amènent aujourd’hui à en récolter les fruits.

Oribat aménage et commercialise également des terrains. Pouvez-vous nous en dire plus ?

Il y a toujours une cité accolée à une opération de vente de terrains viabilisés, de sorte à donner de la valeur à nos terrains avant que les gens ne commencent à construire, puisque la cité devient habitable dès que livrée. En outre, il y a des personnes qui préfèrent construire elles-mêmes leur maison. Nous leur donnons donc cette opportunité en vendant des terrains aménagés.

Je ne saurai terminer sans demander à la population ivoirienne de continuer à nous faire confiance car la destination la plus certaine pour acquérir un logement, c’est bien Oribat.