International University of Grand-Bassam : Interview avec Saliou Touré

Saliou Touré, Président de IUGB (International University of Grand-Bassam), évoque les particularités de l’université et explique ce qu’elle fait de différent par rapport aux autres.

Saliou Touré, Président de IUGB (International University of Grand-Bassam), évoque les particularités de l’université et explique ce qu’elle fait de différent par rapport aux autres.

« Nous avons promulgué une loi de réforme de l’enseignement supérieur et de la recherche en Côte d’Ivoire en 1995. C’est dans le cadre de cette réforme que nous avons souhaité regarder ce qui se faisait de bien ailleurs, bien qu’étant un pays francophone et étant formé par les universités françaises. C’est ainsi que le gouvernement ivoirien de l’époque, en partenariat avec Georgia State University à Atlanta, avait souhaité mettre en place un système de formation, à côté du système classique français, qui serait inspiré du modèle américain, avec les standards américains, avec le modèle de formation universitaire américain, et avec l’anglais comme langue d’enseignement et de travail. Autrement dit, à l’Université Internationale de Grand-Bassam, tous nos cours sont directement dispensés en anglais. Les évaluations sont de type américain. Par exemple, les étudiants évaluent les enseignants. Nous n’avons pas d’enseignants qui soient des fonctionnaires. Ce sont des contractuels qui signent des contrats de deux ans renouvelables si tout le monde est satisfait de leur travail. Tous les cadres de l’administration et les enseignants sont évalués périodiquement, et les résultats servent à juger du fait qu’on va continuer ou mettre fin au contrat de la personne évaluée. Nous avons un conseil d’administration, ce qui n’existe pas dans le système universitaire national. Ce conseil évalue le travail qui est fait par les responsables de l’université. Moi, président de l’université, je suis professeur titulaire, et je suis nommé par le conseil d’administration et non par le gouvernement. C’est une grande différence. Au niveau académique, nos programmes ont été élaborés en étroite collaboration avec notre premier partenaire, Georgia State University. Cette université nous a aidés dès le départ à élaborer des programmes de formation, aussi bien à l’école de business, qu’à l’école des sciences, appelée STEM (Science, Technology, Engineering and Mathematics). Tous nos programmes sont reconnus par une quarantaine d’universités américaines, via le système d’accréditation SACS. Aux Etats-Unis, il y a environ cinq ou six systèmes d’accréditation, en Californie, dans le sud, sur la côte-est et dans la région de Chicago. Nous faisons partie du système SACS, celui du sud des Etats-Unis. En conséquence, tous nos programmes et diplômes sont reconnus par des universités comme celle de Houston, d’Alabama Birmingham, ou encore l’université d’Etat d’Oklahoma et l’université d’Etat du Minnesota. C’est également une autre différence par rapport au système classique. Enfin, nous avons un conseil d’administration d’une vingtaine de membres, avec un PCA, et le gouvernement ivoirien est représenté par seulement quatre ministères. Donc le gouvernement ne peut pas faire la loi. Nous avons également des personnalités venant du monde du travail. Par exemple Cargill, la Chambre de Commerce et l’ambassade des Etats-Unis sont représentés au conseil. De plus, il y a des personnalités indépendantes au conseil. Par exemple, le directeur de l’ICTP (International Centre for Theoretical Physics) en Italie est membre de notre conseil. La société indienne Tata est aussi représentée dans notre conseil », explique Saliou Touré.

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