Côte d’Ivoire : Edoh Kossi Amenounve Dresse un Bilan de la BRVM

Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières), dresse le bilan 2015/2016 de la bourse et évoque les dernières actualités la concernant.

Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières), dresse le bilan 2015/2016 de la bourse et évoque les dernières actualités la concernant.

« En 2015, la BRVM avait déjà connu des performances exceptionnelles. Vous savez que nous avons terminé l’année 2015 comme la bourse la plus performante en Afrique, avec une progression de 17,77% de notre indice composite, ainsi que des volumes et des valeurs de transaction qui étaient fortement en hausse. Je peux vous dire que 2015 a été excellente pour la BRVM, elle est venue consolider les acquis des trois dernières années en termes de croissance et d’évolution. La BRVM évolue dans une économie régionale favorable, et il est clair que cette évolution de nos économies a bénéficié à la BRVM. Pour 2016, nous avons enregistré une baisse de nos indices, que nous lions essentiellement à la prise de bénéfices par des investisseurs qui ont, au cours des trois dernières années, atteint des niveaux de gains de capital de plus de 30% en moyenne. Il est donc tout à fait normal qu’ils pensent à prendre leurs bénéfices. Mais en ce qui concerne les autres indicateurs, les choses se passent très bien. Nous avons déjà largement dépassé le niveau de valeur de transaction de l’année dernière. Notre objectif, que nous avons fixé à 400 milliards de francs CFA, pourrait éventuellement être atteint. Nous avons également un bon écho de la part des entreprises. L’année dernière, nous avions bénéficié d’une admission à la cote en fin d’année. Cette année, nous avons effectué trois introductions en bourse, notamment celle de la SIB (Société Ivoirienne de Banque) et de Coris Bank International, et si tout se passe bien, celles-ci seront à la cote d’ici la fin de l’année. Cela constituerait une année exceptionnelle pour la BRVM : accueillir quatre nouvelles additions à sa cote ! Sachant que la moyenne africaine en termes d’admission à la cote est de deux sociétés par année, vous voyez que c’est une excellente performance pour la BRVM. Au cours de cette année, nous avons également pu admettre cinq sukuks (obligations islamiques à la cote) pour un montant qui a atteint 1,2 milliards de dollars, ce qui, du coup, a fait de la BRVM la première “place boursière islamique” du continent, puisque les deux seules expérience que nous avons en termes de cotation se trouvent au Soudan et en Tunisie, avec des niveaux relativement modestes : 30 millions de dollars au Soudan et 6,2 millions de dollars en Tunisie. Nous en sommes à 1,2 milliards de dollars, ce qui est quand même important. Troisièmement, cette année, la BRVM a intégré le MSCI Frontier Markets Index, qui est l’indice des marchés frontières. Le monde boursier est divisé en trois catégories : il y a le marché développé, et aucun pays africain ne fait partie du groupe du marché des capitaux développés. Il y a les marchés émergents, dans lesquels ne se trouvent que deux pays africains – l’Afrique du Sud et l’Egypte – et enfin les marchés frontières, où vous retrouvez six bourses africaines sur les vingt-quatre. Vous avez le Nigéria, le Maroc, la Tunisie, l’Ile Maurice, le Kenya et la BRVM. Pour nous, c’est une consécration d’intégrer ce groupe en trois ou quatre ans. Ces marchés frontières sont très suivis par les investisseurs internationaux : ils sont sur leur radar automatique puisqu’il y a un indice qui est publié chaque jour par le MSCI sur les marchés frontières africains. Notre marché va donc forcément attirer des investisseurs. C’est le rêve de beaucoup d’africains d’être au moins marché frontière, avant de prétendre être un marché émergent. Pour nous, c’est l’accomplissement le plus important de 2016, et c’est le résultat du travail que nous avons déployé au cours des quatre dernières années. C’est une très grande satisfaction de voir la BRVM arriver à ce niveau-là », explique Edoh Kossi Amenounve.

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