Industrie Pharmaceutique en Côte d’Ivoire : Avantages Concurrentiels de Cipharm
Ibrahim Diawara, Président Directeur Général de Cipharm, explique quelles ont été les réalisations majeures du groupe ces dernières années, ainsi que les avantages concurrentiels de Cipharm sur le marché pharmaceutique en Côte d’Ivoire.
Ibrahim Diawara, Président Directeur Général de Cipharm, explique quelles ont été les réalisations majeures du groupe ces dernières années, ainsi que les avantages concurrentiels de Cipharm sur le marché pharmaceutique en Côte d’Ivoire.
« Nous avons investi 7,5 milliards de Francs CFA pour monter une unité de produits injectables. Celle-ci est essentiellement dédiée à la fabrication de produits de base, dont nous avons besoin dans ce pays, comme les poches de glucosé, de sérum salé, de solution de Ringer, de métronidazole ou même de paracétamol utilisé notamment pour le traitement du paludisme. Nous prévoyons aussi de produire des ampoules injectables. Nous commencerons avec la fabrication d’ampoules d’électrolytes comme le calcium, le potassium, le magnésium et continuerons avec les produits d’hémodialyse, afin de mettre fin à leur importation. Nous avons donc besoin du soutien du gouvernement dans ce domaine. Les appels d’offre doivent être limités au niveau local, car il est inutile de se procurer des produits de base à l’extérieur du pays », explique Ibrahim Diawara.
« Notre avantage réside dans notre offre de produits en vrac bon marché dans les pharmacies, ce qui permet de lutter contre le marché noir de médicaments. Pour reprendre l’exemple du paracétamol, nous proposons dans les pharmacies des plaquettes de dix comprimés à 200 Francs CFA maximum. Sur le marché, vous pouvez trouver un comprimé unitaire à 25 Francs. Donc il est plus avantageux d’acheter une plaquette en pharmacie, plutôt que dix comprimés sur le marché. Il est possible de fabriquer des médicaments de qualité à bon marché. Nos concurrents viennent tous de l’étranger, il est donc très difficile de garantir une traçabilité et une qualité des produits qui entrent en Côte d’Ivoire. Ici, nous proposons des produits qu’il est possible de contrôler à tout moment. Je compare toujours le marché pharmaceutique à l’alimentaire. Un pays a besoin d’un minimum de protectionnisme dans ces deux secteurs. Les événements de 1999 et de 2010-2011 l’ont montré. Les frontières étaient fermées, ce qui a provoqué une pénurie de nombre de denrées, mais nos produits locaux ont été vendus, même si la demande a été particulièrement forte pendant toute cette période. Cela montre bien qu’un pays doit produire un minimum pour assurer sa propre sécurité », ajoute-t-il.