Microfinance en Côte d’Ivoire : Evaluation de Gaël Briot d’Advans Côte d’Ivoire
Gaël Briot, Directeur Général d’Advans Côte d’Ivoire, partage son évaluation du secteur de la microfinance.
Gaël Briot, Directeur Général d’Advans Côte d’Ivoire, partage son évaluation du secteur de la microfinance.
« Le secteur de la microfinance est un secteur assez récent. Il y a cinq ou six ans, après la crise, quelques anciens acteurs de la microfinance en Côte d’Ivoire ont subi bon nombre de difficultés financières et d’organisation. C’est un secteur qui s’est recréé et qui s’est redynamisé à partir de 2011-2012 avec l’arrivée de certains acteurs, dont Advans. Cela implique des opportunités, car il y a beaucoup de choses à faire et il y a un gros marché, ainsi qu’une grosse demande des populations. Mais il y a aussi un historique parfois un peu négatif. Est-ce qu’on a la même confiance en une institution de microfinance par rapport à une institution bancaire plus classique, par exemple ? Surtout quand il s’agit de déposer de l’argent, de confier son épargne à ces institutions. Le travail a justement consisté à recréer un autre modèle de microfinance en Côte d’Ivoire, basé sur de bonnes pratiques internationales, du professionnalisme, une bonne organisation, ainsi qu’une volonté de pérennité des institutions et de protection de la clientèle. Donc, avec la croissance économique et le besoin énorme (puisque le marché était pratiquement vierge en termes d’offres de microfinance), nous avons connu une croissance assez exceptionnelle au cours de ces 5 premières années d’existence. Nous avons déjà plus de 80 000 clients, avec un portefeuille de crédits proche des 60 milliards de Francs CFA, et nous commençons à être une institution qui compte, non seulement dans le secteur de la microfinance, mais plus globalement dans le secteur financier », explique Gaël Briot.
« La microfinance en Côte d’Ivoire est encore un très gros marché. Le taux de bancarisation ici est de 15 à 16 %. Nous avons une grande prédominance du secteur informel et semi-formel dans l’activité économique. 80 à 90 % des acteurs économiques informels et semi-formels n’ont donc pas accès aux services bancaires. La mission d’Advans est d’augmenter le taux de bancarisation, d’appuyer l’inclusion financière et d’accompagner les structures à l’état informel ou semi-formel dans le développement de leurs activités », ajoute-t-il.