Kaera Cosmetic : Fabricant de Produits Cosmétiques Naturels en Côte d’Ivoire

Fodé Kaera Yattabaré partage son évaluation du secteur de la cosmétique et explique quels les produits commercialisés par Kaera. Il parle également de ses ambitions et partage sa vision pour le futur de l’entreprise dans les deux ou trois années à venir.

Interview avec Fodé Kaera Yattabaré, PDG de Kaera Cosmetic

Fodé Kaera Yattabaré, PDG de Kaera Cosmetic

Comment se porte le secteur de la cosmétique en ce moment ?

Le secteur de la cosmétique se porte bien. La cosmétique s’intéresse aux hommes et aux femmes, mais plus particulièrement aux femmes. Avec elles, c’est la tendance. Les choses changent beaucoup. On suit la tendance et on s’adapte. Mais il y a des fois où c’est nous qui la menons.

Comment vous adaptez-vous à tous ces changements de tendance ?

Quand on suit la tendance, cela ne veut pas dire que nous suivons sans vraiment savoir où nous allons. Nous avons une vision. Nous avons notre propre stratégie à nous. Nous ne faisons que des produits naturels. Des produits à base de bave d’escargot, à base de mangue, à base de beurre de karité ou d’huile de coco. Avec ces produits, nous avons des résultats spectaculaires.

Y a-t-il une différence entre le marché anglo-saxon et le marché francophone ?

Ce sont deux mondes différents. Nos produits qui ont du succès dans les pays anglophones ne sont pas les mêmes que ceux qui ont du succès dans les pays francophones. Il y a des produits spécifiques que nous faisons pour les pays anglophones comme le Nigeria, le Ghana et l’Afrique australe en général. Il y a aussi des produits que nous faisons exclusivement pour les pays francophones. Chaque fois que nous créons des produits, nous essayons de travailler sur chaque marque en vue de satisfaire ces deux types de clients.

Parlez-nous de vos différentes gammes.

Nous sommes dans la démarche de certification ISO. Je pense que d’ici quelques mois, nous allons y arriver. A côté de cela, nous avons aussi remporté cette année le prix ivoirien de la qualité dans notre catégorie.

Dans la cosmétique, nous commercialisons 13 gammes en ce moment. Il y a des gammes capillaires et des gammes corporelles. Chaque gamme peut comprendre entre 12 et 20 produits. Nos produits sont classifiés par catégories. Par exemple dans la famille corporelle, nous avons des produits hydratants, des produits soins traitants anti-vergetures, anti-cicatrices, contre les tâches pigmentaires, entre autres. Nous avons aussi une catégorie anti-âge avec des produits à base de bave d’escargot, que nous commercialisons sous le nom de « miracle jeune ». La bave d’escargot a beaucoup de propriétés positives car c’est un produit raffermissant qui régénère la peau, tout en lui donnant de l’éclat. La bave d’escargot est devenue un produit classique en Côte d’Ivoire. C’est un produit qui est connu par la plupart de nos consommateurs. La bave d’escargot a fait son entrée sur le marché entre 2008 et 2009. D’ailleurs, nous sommes la première entreprise à l’avoir utilisé dans la confection de nos produits. Nos clients qui l’essaient en redemandent toujours.

Quelles différences y a-t-il entre vous et vos concurrents ?

La plus grande différence entre nos concurrents et nous, c’est que nous nous préoccupons de la santé et du bien-être des consommateurs. On ne fait pas comme la concurrence qui ne s’intéresse qu’à l’argent en fabriquant des produits éclaircissants qui ont des résultats dévastateurs. Nous devons notre succès à la politique de santé et de bien-être que nous privilégions pour nos clients. Les consommateurs ont besoin de satisfaction dans tous les business. Quand un consommateur est satisfait, il vous en envoie dix autres par le bouche à oreille. Quand il est insatisfait, il peut vous en faire perdre 100. A Kaera, notre raison d’être, c’est la satisfaction des consommateurs. C’est aussi notre devise.

Quelles sont les avancées en termes de croissance depuis que vous avez commencé ?

Nous avons commencé en 2009 avec un chiffre d’affaires de 4 millions. Nous n’avons bénéficié d’aucun financement bancaire. C’est vrai que j’ai bénéficié de petits fonds de soutien. Mais en majorité, tout ce que vous voyez-là a été financé sur fonds propre. Et ce, grâce au succès de nos produits sur les marchés.

Vos produits sont présents dans combien de pays ?

Nous distribuons dans 29 pays dont 26 en Afrique. Nous avons un grand réseau de distribution en Europe à partir de la France, et à travers le monde. Nous avons aussi un distributeur aux Etats-Unis, un autre au Canada et un autre en Australie. Je vais vous raconter une anecdote. J’étais à Shangaï et comme je devais y passer deux semaines, je me suis renseigné afin de savoir où étaient les Africains, afin d’aller leur parler de nos produits. Mon guide m’a accompagné et je suis entré dans une boutique africaine, Africa Market. J’ai vu deux de nos produits dans un rayon. J’ai pris les produits, le savon à base de bave d’escargot et l’huile de coco, et j’ai commencé rire tellement j’étais heureux. J’ai échangé avec le gérant de la boutique qui m’a dit que c’est un trader qui venait lui livrer. Je lui ai signifié que j’étais le propriétaire de l’entreprise qui fabriquait ces produits. Mais le gérant ne m’a pas cru.

Vos produits sont-ils certifiés ?

Nous sommes dans la démarche de certification ISO. Je pense que d’ici quelques mois, nous allons y arriver. A côté de cela, nous avons aussi remporté cette année le prix ivoirien de la qualité dans notre catégorie.

Quelles sont les priorités du moment pour vous ?

Nous sommes en sous production en ce moment. Il faut accroître la production. Nos équipes travaillent 24 heures sur 24. Nous avons trois équipes : de 6h à 14h ; de 14h à 22h et de 22h à 6h. C’est épuisant, aussi bien pour les managers que pour moi. Il faut souvent rester avec les équipes pour faire du coaching. Nous envisageons de construire une usine complètement automatique dont les travaux commenceront le 23 novembre 2017.

Comment voyez-vous Kaera dans les deux ou trois années à venir ?

Nous voulons être le leader de ce secteur en Afrique. Nous sommes engagés dans cette démarche. D’ici à la fin des chantiers que nous avons entamés, nous allons atteindre cet objectif-là. Aussi, dans notre plan stratégique, nous avons des prévisions. Nous voulons avoir des usines proches de nos consommateurs en Afrique et ailleurs dans le monde. L’évacuation des marchandises s’avère difficile dans des pays comme le Nigeria, qui représente 24% de notre chiffre d’affaires, et le Congo Kinshasa, qui représente 16%. Ce sont nos deux gros clients et nous voulons implanter des usines dans ces pays.

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