Introduction de HyperAccess Systems dans le Troisième Compartiment de la BRVM

Olivier Ban nous parle de la nouvelle phase de développement d’HyperAccess, à travers son introduction dans le troisième compartiment de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières).

Interview avec Olivier Ban, PDG de HyperAccess Systems

Olivier Ban, PDG de HyperAccess Systems

HyperAccess va passer à une nouvelle phase de son développement à travers son introduction dans le troisième compartiment de la BRVM (Bourse Régionale des Valeurs Mobilières). En quoi consiste cette phase ?

HyperAccess est dans sa dixième année d’activité. Par le passé, il y a six ou sept ans en arrière, HyperAccess a essentiellement fonctionné sur la base de fonds propres. Et, ces dernières années, beaucoup de banques présentes en Côte d’Ivoire ont développé une grande confiance en notre entreprise et ont accepté de financer nos projets à plusieurs millions de dollars. Mais vu la taille de notre marché ouest-africain, vu l’espace communautaire, l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) que forment les huit pays qui ont la langue français en commun, et vu les demandes du secteur public et privé de plus en plus importantes, l’injection de moyens importants s’avère nécessaire. Nous avons passé en revue divers canaux et instruments de financement. Puis, nous nous sommes intéressés à la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières qui permet aux PME dynamiques qui se distinguent dans leurs secteurs d’activité de bénéficier de fonds importants à travers le CREPMF (Conseil Régional de l’Epargne Publique et des Marchés Financiers). En effet, les autorités de notre espace communautaire ont ouvert depuis décembre 2017 le 3ème compartiment dédié exclusivement aux PME. HyperAccess a eu la chance d’être retenu dans le cadre de ce programme qui a été mis en place par la bourse de Londres, en partenariat avec la bourse de Casablanca, et mis en œuvre par la BRVM. Nous avons donc reçu des formations pour être préparés à cette introduction. Nous pouvons dire qu’aujourd’hui, notre choix est clair et sans équivoque. HyperAccess fait partie de ce programme et nous voulons lever les fonds nécessaires à la croissance de l’entreprise. Mais aussi, nous voulons que l’entreprise ait plus de visibilité et qu’elle renforce ses instruments de gouvernance. Tout cela dans le but d’asseoir une entreprise pérenne qui offre aux employés des emplois décents et qui répond aux enjeux du numérique. Ces enjeux doivent permettre aux entreprises de l’espace communautaire UEMOA d’avoir des outils accessibles et compétitifs. Ce sont les missions que nous nous sommes assignées. Et, le marché boursier nous offre une grande opportunité à saisir.

Quelle est votre cible en termes d’investisseurs et qu’avez-vous à leur dire ?

Que ce soient des investisseurs européens ou asiatiques, je crois en la communauté des peuples et je crois au monde de l’entrepreneuriat et du numérique. Il n’y a pas meilleur secteur que celui-là pour partager les idées qui sont sources d’inspiration.

HyperAccess est une vision. J’en ai fait le constat lors de la crise des subprimes où j’ai compris que mon engagement dans le domaine des TIC pouvait permettre aux entreprises d’être mieux accompagnées afin qu’elles réalisent des économies sur leur budget de télécommunication. Nous accompagnons également les entreprises dans leur transformation numérique. Nous les aidons à asseoir une stratégie numérique compétitive qui leur permette de répondre aux enjeux de la compétition internationale, d’être productives et de créer des emplois afin d’accompagner les Etats à mettre en œuvre des politiques de développement inclusif. HyperAccess est dans cette dynamique et cela lui a valu deux Prix d’Excellence Alassane Ouattara de meilleure PME en 2014 et en 2015. Nous avons également eu plusieurs prix au plan international, dont le prix du meilleur intégrateur mondial du constructeur SORCOM lors de l’IT exposition de Miami aux Etats-Unis. Aux investisseurs, nous pouvons dire que nous voulons asseoir une entreprise qui est au-dessus de nos personnes et qui au fur et à mesure sera une institution flexible et agile qui est appelée à devenir une grande société avec un personnel animé d’un esprit d’innovation constant. Nous avons mis donc en place une stratégie quinquennale en 2016 et qui court jusqu’en 2023 au regard des obligations d’introduction en bourse. Nous venons également de créer quatre business units de sorte à avoir des sous entreprises qui développent des produits dans divers secteurs afin de nous permettre de répondre aux attentes du marché. Nous attendons des investisseurs institutionnels car investir dans HyperAccess, c’est investir dans l’avenir de l’Afrique. Je suis préoccupé quand je vois cette migration massive qui constitue un défi, tant pour l’Europe que pour l’Afrique. Chaque fois que je crée un emploi et que j’embauche quelqu’un, c’est au moins cinq personnes derrière ça qui en bénéficient. C’est ainsi que les choses se passent en Afrique. Créer des emplois et des richesses sont des enjeux très importants pour nous. Nous sommes une entreprise en forte croissance et nous créons de la valeur ajoutée et des revenus qui permettront aux investisseurs, qui auront accumulés des ressources pendant plusieurs années, d’avoir des retours sur investissements lorsqu’ils investissent. Nous invitons les investisseurs, au moment venu, à s’approprier les actions de HyperAccess. Au-delà, c’est un rêve que nous voulons partager avec les acteurs du marché et les investisseurs. Nous l’avons partagé avec des collaborateurs que j’ai reçu comme stagiaires, il y a 10 ans. Ces derniers sont devenus des directeurs de département aujourd’hui. Avec ces investisseurs, nous allons vivre une histoire qui va marquer l’histoire de l’Afrique. Je suis convaincu qu’avec leur confiance, nous allons bâtir une grande œuvre. J’ai une vision d’une Afrique émergente, une Afrique debout. Que ce soient des investisseurs européens ou asiatiques, je crois en la communauté des peuples et je crois au monde de l’entrepreneuriat et du numérique. Il n’y a pas meilleur secteur que celui-là pour partager les idées qui sont sources d’inspiration.

A combien estimez-vous le bénéfice des investissements à l’endroit des investisseurs ?

En 2017, nous avons distribué 40% de dividendes aux actionnaires en termes de retour sur investissement. Cela donne une idée de ce qu’est capable d’offrir HyperAccess aux investisseurs qui sont à la recherche d’investissements rentables, stables et pérennes. HyperAccess a une certaine reconnaissance et elle est établie au cœur des plus grandes entreprises du pays. En Côte d’Ivoire, il y a 28 banques. Et, HyperAccess est présente dans une vingtaine de banques. Selon nos statistiques, le taux de rétention est de 95 % dans le milieu bancaire et dans les structures où nous sommes établis. Nous avons la culture de la satisfaction clientèle. C’est une culture d’entreprise. Cette année, le groupe NSIA nous a attribué la note de 19,32 sur 20 lors de l’évaluation de ses prestataires. Chez nous, le client n’est pas seulement un roi, c’est aussi un prince. Il faut pouvoir subir les caprices d’un prince et il faut satisfaire ses besoins de façon constante. Chaque fois que le client se plaint, il nous donne l’occasionner d’innover et de nous parfaire. Chez nous, les plaintes des clients ne sont pas des préoccupations au point de dire que tel client en fait trop. Chaque fois qu’un client exprime une insatisfaction, il vous donne l’occasion de vous améliorer. Tant que vous êtes dans cette dynamique et que vous le partagez à vos collaborateurs, votre structure traversera les vagues. Car pour moi, vivre c’est entreprendre.

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