Immobilier et Logement en Côte d’Ivoire : Interview avec Olivier Nebout du GFCI

Interview avec Olivier Nebout, Directeur Général du GFCI (Groupement Foncier de Côte d’Ivoire)

Quelles sont les tendances du secteur de l’immobilier, de la construction et du logement en Côte d’Ivoire ?

Le secteur est très dynamique surtout avec la venue de nouveaux promoteurs qui arrivent avec leur budget. L’offre devient de plus en plus variée et cela est intéressant pour toutes les catégories d’acquéreurs. Nous pouvons citer les projets gouvernementaux avec les logements sociaux. A côté de cela, il y a certains privés qui planchent sur les segments du moyen et grand standing et d’autres qui ont plus de budget et qui vont sur le haut standing.

C’est vrai qu’il y a saturation mais pensez-vous que la demande est forte ?

Nous sommes le Groupement Foncier de Côte d’Ivoire qui a été créé depuis 1956. C’est donc un promoteur qui ne va pas disparaître du jour au lendemain et qui construit des maisons de qualité. C’est un gage de sécurité.

La demande est importante. Les dernières études officielles parlent de 400 000 demandes par an. Tous les promoteurs réunis sont loin de répondre à cette demande. L’écart est encore important. Je pense qu’au fil du temps nous arriverons à répondre à la demande avec la multiplicité de l’offre sur le marché. Toutefois, cela nécessite que le secteur soit encadré du point de vue législatif. Il faut une sécurité des titres qu’on détient sur les parcelles et un regard sur les spéculations foncières parce que les terrains deviennent de plus en plus chers. L’Etat doit donc encadrer ce secteur pour juguler le prix de la promotion immobilière. Il se trouve que des promoteurs se retrouvent parfois avec des budgets qui explosent au niveau de l’acquisition foncière. Ces derniers doivent donc pratiquer un certain prix pour retrouver la marge bénéficiaire à laquelle ils s’attendent. Cela crée une inflation au niveau du prix des logements.

Parlez-nous des Résidences Arc-en-Ciel. Pourquoi investir dans un tel projet ?

Les Résidences Arc-en-Ciel sont le premier projet du GFCI (Groupement Foncier de Côte d’Ivoire). Ce projet est entièrement commercialisé. C’est un projet qui se situe en plein cœur d’Abidjan, à la Riviera Palmeraie. Notre prochain projet se situe à l’entrée de Bingerville. C’est le projet nommé la Cité des Anges qui regroupe 91 villas duplex de 4 pièces, c’est-à-dire 3 chambres et 1 séjour. Il démarrera en octobre 2018.

Revenons aux Résidences Arc-en-Ciel. Commercialement, ont-elles été un succès ?

Commercialement, les Résidences Arc-en-Ciel ont été un succès. De ce projet, nous avons retenu qu’il était important d’améliorer notre système de production de telle sorte que les délais que nous avons donnés à nos clients soient respectés et que la qualité que nous avons promise soit effective. Aujourd’hui, nous repartons mieux armés pour le second projet que nous devons pouvoir mener d’une meilleure façon en améliorant tous le processus, au niveau commercial, technique et administratif. Ce projet sera parfaitement maîtrisé.

Pourquoi avoir choisi la commune de Bingerville pour abriter le second projet ?

Bingerville fait partie du grand Abidjan. C’est une cité qui est de plus en plus accessible grâce à l’autoroute. Vu la rareté des terres constructibles sur Abidjan centre, Bingerville devient la zone de prédilection des promoteurs en matière de construction de grandes cités. Il est important de préciser que nous sommes à l’entrée de Bingerville.

Quels sont vos avantages concurrentiels ?

Nous sommes le Groupement Foncier de Côte d’Ivoire qui a été créé depuis 1956. C’est donc un promoteur qui ne va pas disparaître du jour au lendemain et qui construit des maisons de qualité. C’est un gage de sécurité. Il y a une certaine confiance entre les Ivoiriens et nous. En effet, il y a des Ivoiriens qui sont nés et qui ont grandi dans les maisons GFCI et qui aujourd’hui sont nos premiers ambassadeurs. C’est l’avantage concurrentiel et psychologique que nous avons.

A quelle date démarre la campagne de commercialisation ?

Nous allons officiellement démarrer la campagne de commercialisation en octobre. Le chantier sera ouvert au public et les Ivoiriens pourront visiter les deux villas témoins que nous allons réaliser sur le site. Nous prévoyons des villas témoins aménagées pour permettre aux clients de voir ce que sera leur maison au final.

Les maisons seront livrées dans combien de mois ?

Le chantier est prévu pour durer 18 mois. La période d’octobre à décembre va nous permettre de réaliser les villas témoins. A partir de janvier, les clients pourront venir voir ces villas. Après cela, ils pourront choisir les lots qu’ils désirent puis commenceront les constructions des villas. Les prix définitifs ne pourront être fixés qu’après la réalisation des villas témoins. Mais habituellement, nous sommes autour de la tranche de 65 millions de FCFA, soit 100 000 euros, afin de permettre au plus grand nombre d’Ivoiriens d’accéder à nos maisons.

Pouvez-vous donner de plus amples détails sur la cité que vous allez construire ?

C’est une cité clôturée avec un espace de jeu pour les enfants et un local pour l’association syndicale sur un terrain de deux hectares. Nous voulons que nos acquéreurs soient bien installés donc nous ferons tout pour qu’il fasse bon vivre dans la cité.

Quelles sont vos visions pour le futur ?

Nous avons d’autres projets. Après Bingerville, nous irons à Yopougon où nous avons un projet d’immeubles avec 40 appartements et 15 commerces. Après ces deux projets sur Abidjan, nous irons à l’intérieur. Nous comptons aller à Yamoussoukro en 2020 où nous avons acquis 6 hectares. Il faut créer d’autres pôles de développement pour désengorger Abidjan.