Valsch Consulting : Un Spécialiste des Télécommunications/TIC en Côte d’Ivoire

Interview avec Narcisse Godrin-Kouadio, Directeur Général de Valsch Consulting

Quelle est votre évaluation du secteur des télécoms en Côte d’Ivoire ?

De manière générale, le domaine des télécoms, et plus particulièrement des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), est similaire à celui d’autres pays ayant le même niveau de développement, comme en Afrique de l’Ouest par exemple. Il est très dynamique vu que nous avons un fort potentiel en termes de développement de la population, mais aussi des besoins. Il faut également prendre en compte la diversification que nous apporte la technologie dans plusieurs domaines du développement durable. Ce sont des atouts à la densification de cette technologie dans le quotidien de chacun. La Côte d’Ivoire est dans cette mouvance. Nous avons aujourd’hui plus de 20 millions d’abonnés mobiles sur une population d’à peu près 22 millions. Sans oublier que nous avons trois opérateurs, et que tous les équipementiers sont réunis ici. Internet connaît un fort développement. Le taux de pénétration qui était très bas (autour de 12-15 %) est aujourd’hui en nette progression. Avec la démocratisation des téléphones portables, et en particulier des smartphones, les besoins sont nombreux. C’est pour cela que ce dynamisme est perceptible en Côte d’Ivoire et dans la sous-région en général.

Qu’en est-il dans votre domaine d’activité bien spécifique ?

De 2015 à 2017, nous avons signé un contrat de support à la qualité QoS (Quality of Service) et QoE (Quality of Experience) avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Ivoire. Durant ces trois années, notre action permanente lui a permis de devenir le premier opérateur en terme de qualité de réseau en Côte d’Ivoire.

Valsch Consulting est une société anonyme pionnière dans l’ingénierie et l’optimisation des réseaux 2G, 3G et 4G. Nous accompagnons les équipementiers dans les objectifs qui leur ont été attribués dans les contrats qu’ils ont signés avec les opérateurs. Nous sommes un prestataire qui offre ses services aux opérateurs dans cette expertise d’optimisation des réseaux. C’est un secteur assez concurrentiel. A la base, les moyens logistiques et humains sont disponibles. Les compétences sont sur le marché et les équipements sont accessibles à tous. La différence se fait donc au niveau de la technicité et du service après-vente que nous fournissons à nos clients. Nous sommes aujourd’hui un acteur principal dans le développement de la qualité du réseau au niveau de l’opérateur numéro 1 en Côte d’Ivoire, au vu de la qualité des prestations que nous lui offrons. Nous avons en notre sein une soixantaine d’ingénieurs Bac + 5, travaillant dans tous les domaines d’activité de l’ingénierie et dans tout ce qui est contrôle de conformité des installations télécoms. Nous sommes également un centre de formation agréé par le FDFP (Fonds de Développement de la Formation Professionnelle). Nous formons les techniciens et ingénieurs à notre métier, et nous formons aussi les opérateurs et les équipementiers dans les dernières technologies. Tous ces atouts font de nous un acteur clé dans le développement de cette activité télécom en Côte d’Ivoire, surtout en ce qui concerne les prestations de services. Nous avons bien sûr de la compétition, mais nous avons eu le temps de nous positionner, non seulement avec les opérateurs, mais aussi avec le régulateur – l’ARTCI (Autorité de Régulation des Télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire) – avec qui nous travaillons régulièrement en vue de lui fournir toutes les informations et de vérifier la qualité du réseau de chaque opérateur. Nous travaillons aussi avec l’AIGF (Agence Ivoirienne de Gestion des Fréquences radioélectriques), qui est en charge de s’assurer que toutes les ondes électromagnétiques rayonnant dans le pays n’ont pas d’impact sur la santé de la population. Elle se base sur l’expertise technique de certains prestataires en vue de délivrer des certificats. Là encore, Valsch Consulting est un partenaire privilégié de l’AIGF dans la mesure de tous ces indicateurs de qualité.

Les activités que vous exercez en Côte d’Ivoire sont-elles les mêmes que celles que vous exercez dans d’autres régions ?

Oui. Le besoin est identique chez tous les opérateurs et équipementiers, aussi bien en Côte d’Ivoire que dans la sous-région. Les différentes prestations que nous offrons ici à nos partenaires, nous les offrons effectivement à nos clients qui se trouvent à l’étranger, que ce soit au Sénégal, au Burkina, au Cameroun, au Mali, au Nigeria, en Sierra Léone, etc. Nous offrons non seulement notre technicité, mais aussi notre capital matériel, ce qui distingue Valsch Consulting de ses compétiteurs. Nous disposons d’outils de dernière génération. Nous avons signé des contrats avec des fournisseurs d’équipements internationaux avec lesquels nous faisons des mises à jour régulières au niveau des applications et des logiciels. De plus, nos ingénieurs sont constamment formés sur ces technologies en Europe et en Asie. Cela nous permet de nous positionner comme un acteur fiable.

Que faites-vous de plus par rapport aux autres ?

Nous avons des ingénieurs, des outils et des contrats avec des fournisseurs et des équipementiers qui nous permettent d’être à jour au niveau des technologies et des évolutions. Ces atouts font que nous pouvons véritablement satisfaire nos clients. Par ailleurs, au-delà de l’activité commerciale de revente de produits, nous assurons la maintenance du matériel. En effet, nos fournisseurs ne sont pas forcément présents ici en Côte d’Ivoire, ni dans la sous-région, nous assurons donc la maintenance de premier niveau du matériel acheté chez eux. Cela suppose donc que nos ingénieurs soient formés sur les produits afin de pouvoir en assurer la maintenance, et ce grâce au support du fournisseur. C’est inhérent au contrat.

Pourriez-vous nous parler des autres domaines dans lesquels vous êtes présents ?

Au cours de nos 2/3 premières années d’existence, nous avions focalisé notre expertise sur les opérateurs et les équipementiers de télécoms. Le développement de la technologie nous a permis de pouvoir intégrer d’autres secteurs d’activité que sont la santé, l’agriculture et les collectivités locales. Nous avons donc adapté notre expertise à d’autres domaines en vue de faciliter la vie des populations et faire qu’elles puissent satisfaire leurs besoins primaires. Par exemple, dans le domaine agricole, la communication est nécessaire pour transférer son argent lors d’une transaction, assurer le suivi de ses plantations et avoir accès en temps réel à l’évolution de ses plants dans les zones très reculées, car on ne peut pas être partout à la fois. C’est en ce sens-là que les TIC peuvent nous aider. L’État ayant compris cela, il y a une véritable demande pour que ce genre de zones puissent être couvertes afin de satisfaire les besoins des populations. Ce ne sont pas les opérateurs, ni les équipementiers qui accompagnent l’État en ce sens, mais les cabinets d’expertise. Dans le domaine de la santé, on ne peut avoir de médecins partout. Les TIC offrent donc une certaine accessibilité, avec par exemple la mise en place d’un service de e-santé. Là encore ce sont les cabinets d’expertise qui permettent à l’État de mettre en place ce genre de services. Donc, au début, nos clients étaient des clients traditionnels, c’est-à-dire des opérateurs et des équipementiers. Aujourd’hui, nous diversifions notre base de données de clients à l’État en général, aux ONG, aux services d’aide au développement, etc.

Etes-vous en recherche de partenariats (financiers, techniques ou autres) ?

Au niveau financier, les grandes institutions bancaires de Côte d’Ivoire nous font confiance et nous travaillons avec elles sur des produits spécifiques. En ce qui concerne une possible entrée dans le capital ou levée de fonds, ces éléments sont liés aux opportunités que nous rencontrons. Il s’avère qu’au niveau des objectifs sur lesquels nous travaillons actuellement, nous nous faisons déjà accompagner. Cependant, quand nous entrerons dans la deuxième phase de notre stratégie d’internationalisation de nos activités dans la sous-région, il nous sera effectivement nécessaire d’obtenir des fonds supplémentaires. Nous sommes donc ouverts aux opportunités qui pourraient être saisies dans ce sens.

En ce qui concerne les partenaires techniques, nous sommes en plein dans ce cas de figure puisque nous représentons plusieurs fournisseurs de matériel. Nous continuons à intensifier ce genre d’actions et surtout à les sélectionner en fonction des opportunités. En effet, les produits pour lesquels nous avons signé des partenariats avec des fournisseurs doivent être des produits qui auront un impact sensible sur nos clients. Nous faisons un peu de marketing, dans le sens où nous détectons les opportunités au niveau de nos clients et puis nous trouvons les fournisseurs avec lesquels nous pourrons signer des contrats pour pouvoir les représenter ici, afin que ces produits et services puissent avoir un impact sur la qualité et le développement de nos clients principaux, que sont Orange, MTN, Millenium, Glo, etc.

Pouvez-vous nous donner un exemple de success story ?

De 2015 à 2017, nous avons signé un contrat de support à la qualité QoS (Quality of Service) et QoE (Quality of Experience) avec l’opérateur de téléphonie mobile Orange Côte d’Ivoire. Durant ces trois années, notre action permanente lui a permis de devenir le premier opérateur en terme de qualité de réseau en Côte d’Ivoire. Pour nous, il s’agit vraiment d’une réussite et nous sommes maintenant en train de discuter au niveau de France Telecom Group afin de pouvoir leur apporter notre support et de nous étendre sur les différentes filiales de la sous-région (notamment au Sénégal, au Mali, au Burkina, au Niger et au Cameroun).

Quelle est votre vision pour Valsch Consulting à l’horizon 2020 ?

Dans 2 ou 3 ans, Valsch Consulting devra être une référence dans le domaine du développement durable de manière générale, en Côte d’Ivoire, dans la sous-région et même au delà. Valsch est aujourd’hui membre à part entière de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications), partenaire de certains organismes internationaux dans tout ce qui est développement durable, partenaire privilégié des opérateurs (qui sont notre base d’abonnés traditionnels et de clients potentiels), et partenaire de choix au niveau social avec le développement de prestations qui auront un impact significatif sur la vie de la population. L’idée est d’avoir une entreprise ivoirienne de référence mondiale qui pourra s’ériger à tous les niveaux. Par ailleurs, dans 2 ou 3 ans, nous prévoyons d’être côtés en bourse afin d’asseoir une image beaucoup plus représentative et fiable pour ces grandes firmes internationales avec lesquelles nous pourrons signer des contrats et des partenariats de longue durée. C’est cette vision que nous avons de Valsch et que la nouvelle direction générale, en partenariat avec le conseil d’administration et le groupe, est en train de développer. Évidemment, cela nécessite des accompagnements et des soutiens, aussi bien au niveau des fonds, qu’au niveau des banques, des partenariats technologiques et des organismes internationaux dans le domaine des télécoms.